Du Scandale institutionnel ! Deux Conseils des ministres présidés respectivement par le N° 1 et son second. Désormais sous cette transition dirigée de la base au sommet de l’État par les colonels ou princes du jour, plus rien ne doit étonner. Ce bicéphalisme pour ne pas dire la gestion scandaleuse de la transition par les deux hommes (N’Daou et Goïta), insulte l’intelligence des Maliens qui suivent de près l’évolution des évènements. En tout cas la gestion exceptionnelle de cette transition illustre une réelle volonté des nouveaux hommes forts de ne faire qu’à leur tête, pire choisir ce qui est bon ou mauvais, pour un peuple aussi mature que celui du Mali. Qui commande ? Le premier ou le second ?
Après avoir occupé tous les postes stratégiques du pays, les finisseurs du boulot du peuple comme disent très souvent les membres du M5-RFP, ont sérieusement la main mise sur tout ce qui est en rapport avec la prise des grandes décisions pour la vie de la nation maintenant et après la transition. C’est quoi le projet ? Selon une source digne de foi dont nous tairons le nom, ici au Mali, deux Conseils des ministres se tiennent par semaine, au lieu d’un. Le 1er Conseil des ministres réunissant l’ensemble des membres du Gouvernement, a lieu d’ordinaire chaque mercredi, présidé par le président de la Transition Bah N’Daw ou le Premier ministre Moctar Ouane et assorti d’un communiqué publié. Elle poursuit que le 2ème Conseil des ministres réunissant uniquement les ministres ex-membres du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), serait ténu pendant le week-end sous la présidence du N°2 ou Vice-président de la Transition Assimi Goïta, à l’abri de toute caméra. Selon les indiscrétions, l’objectif de cette réunion en catimini serait de débriefer le Conseil des ministres ordinaire et préparer en avance les décisions à prendre avant le prochain s’il est tenu chaque mercredi. Ce qui est scandaleux, c’est que ce sont les orientations et projets de décisions faits lors du Conseil occulte qui priment lors du Conseil de ministres ordinaire, sans que personne hors de leur cercle ne bronche. L’ironie du sort quand on sait combien ce peuple a souffert pour obtenir une gestion démocratique libérale de gestion équitable de la richesse nationale qui est la République du Mali. Le président Bah N’Daou connu pour son patriotisme et sa rigueur se doit impérativement imposer le respect des engagements pris par les putschistes, après les heures qui ont suivi l’arrestation de l’ancien président IBK, d’où la chute de son régime pour le bonheur de tous.