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Mali: "Nous avons relevé un challenge fou" (président de transition Traoré)
Publié le lundi 2 septembre 2013  |  AFP


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Conseil extraordinaire des ministres
Bamako, le 02 septembre 2013 au palais Koulouba. Le gouvernement de transition a tenu son dernier conseil des ministres sous la présidence de Dioncounda Traoré


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BAMAKO - Le président malien de transition Dioncounda Traoré, dont le mandat s’achève mercredi avec l’investiture du président élu Ibrahim Boubacar Keïta, a estimé lundi que son équipe et lui ont "relevé un challenge fou" au Mali, qui a connu une crise complexe de 18 mois.

M. Traoré, qui s’exprimait au cours d’un conseil extraordinaire des ministres à la présidence - le dernier de son équipe -, a indiqué que les autorités désignées pour la transition avaient reçu une double mission: "le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays" et "l’organisation d’élections générales transparentes et crédibles".

"Pendant de longs mois, cette double mission aura été notre souci permanent, son accomplissement notre raison d’exister. (...) A quelque 48 heures de la fin de notre mission et sans aucune forme d’autosatisfecit, nous pouvons affirmer fièrement: +Mesdames et messieurs, nous avons gagné le pari+", a-t-il déclaré.

"Oui, nous l’avons fait! Oui, nous avons relevé un challenge fou! Oui, nous
avons accompli une mission quasi impossible!", s’est-il exclamé.

Dioncounda Traoré a été investi président par intérim en avril 2012, moins d’un mois après un coup d’Etat mené par des militaires qui, le 22 mars, ont renversé le régime du président Amadou Toumani Touré, alors que le Mali faisait face depuis trois mois à une offensive de rebelles touareg dans ses régions du Nord.

Le putsch a précipité la chute du Nord aux mains de groupes jihadistes et criminels, qui ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne, commis d’innombrables exactions, avant d’être en grande partie chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire franco africaine, toujours en cours.

Ce conflit a provoqué un exode massif de population (environ 500.000 déplacés internes et réfugiés).

En dépit de craintes sécuritaires, le Mali a organisé une élection présidentielle sans incidents majeurs, remportée au second tour le 11 août par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta.

M. Keïta doit prêter serment mercredi, délai fixé par le Conseil constitutionnel, mais son investiture comprend un deuxième volet avec une cérémonie prévue le 19 septembre en présence de plusieurs chefs d’Etat à Bamako.

Dioncounda Traoré a également rendu hommage à la communauté internationale, qui a aidé le pays à sortir de la crise. "Il faut saluer ici (sa) solidarité et (son) soutien qui ne nous ont jamais fait défaut" même si "le Mali n’a pas arrêté de lui envoyer des signaux contradictoires, ambigus et inintelligibles", a-t-il dit.

Son Premier ministre Diango Cissoko a aussi salué le gouvernement, assurant que "tous les ministres ont pris une part active dans l’obtention des résultats" obtenus, tandis que son ministre des Affaires étrangères Tièman Coulibaly s’est déclaré "satisfait surtout par rapport à l’aboutissement de cette période de transition" marquée par "une belle élection après la libération" du nord du Mali.

Le président Traoré a par ailleurs remis différentes distinctions "à titre
exceptionnel" à une soixantaine de personnes en tout, incluant M. Cissoko, ses
ministres, des membres de la présidence mais aussi des militaires, médecins ou
ingérieurs.

Parmi les récipiendaires, figurent le général Didier Dacko, commandant des
opérations militaires dans le nord du Mali, et le colonel-major El Hadji Ag
Gamou, officier touareg resté loyal à l’armée malienne et qui a sauvé environ
400 de ses hommes menacés d’être tués par des rebelles touareg en les
conduisant au Niger voisin en 2012.

str-cs/sd

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