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Mouvement diplomatique scandaleux : L’Amateurisme du ministre Tieman H Coulibaly
Publié le mardi 3 septembre 2013  |  maliactu


© aBamako.com par A S
Conférence de presse du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale Tieman Coulibaly
Bamako, Koulouba le 27 décembre 2012. Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a éclairé le monde de la presse sur la situation au nord Mali


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A la veille de l’investiture du nouveau Président élu Ibrahim Boubacar Keita, faut-il souligner que le Ministre des Affaires étrangères Tiéman Hubert Coulibaly, tient toujours à mettre en œuvre le mouvement diplomatique qu’ila concocté avec les plus hautes autorités de la transition, à savoir le déploiement d’acolytes et de fidèles serviteurs dans les missions diplomatiques et consulaires maliennes.

Plus d’une cinquantaine de nominations ont été faites à la veille de l’élection présidentielle. Ces nominations se sont poursuivies même après la tenue du second tour de l’élection, une première dans l’histoire de la diplomatie malienne.

Parmi ces nominations, l’on retiendra notamment celles du bras droit du ministre, Sékou Kassé, au poste d’Ambassadeur du Mali auprès des Nations Unies quelques jours seulement avant le premier tour de l’élection présidentielle, et du chef de cabinet du ministre, Siragata Traoré, bombardé Ambassadeur du Mali en Tunisie. Plus troublant est le cas de son Secrétaire général Sékouba Cissé, nommé Ambassadeur du Mali en Belgique, alors qu’il doit faire valoir ses droits à la retraite en décembre prochain. Un administrateur civil fraichement titularisé, Mariam Coulibaly, une cousine du ministre, est propulsée Consul général du Mali à Bouaké. Une autre Coulibaly est nommée comme ambassadeur du Mali au Ghana.

Que signifie ce comportement indécent et irresponsable du ministre Tiéman Coulibaly visant à placer coûte que coûte ses fidèles et ceux recommandés par le Président de la République par intérim Dioncounda Traoré et son Premier ministre Django Cissoko dans les missions diplomatiques au moment où la transition tire à sa fin ?

N’est-ce pas un manque de respect et de considération à l’égard des nouvelles autorités qui présideront aux destinées du Mali dans les tout prochains jours ? Pourquoi mettre le futur gouvernement devant le fait accompli et pavoiser son chemin de « peaux de bananes ».

Il nous revient que les chefs de missions diplomatiques et consulaires rappelés font l’objet d’acharnement et de harcèlement quotidiens de la part du ministre Tiéman qui a engagé une véritable course contre la montre pour placer ses hommes avant l’entrée en fonction des nouvelles autorités légitimement élues.

Des ambassadeurs fraichement nommés ont eu pour consigne de rejoindre rapidement leur lieu d’affectation et de prendre service sans attendre le retour des ambassadeurs rappelés. Car, l’on ne sait jamais ce que le lendemain peut réserver. Une véritable fuite en avant est amorcée et c’est le sauve-qui-peut dans le camp des nominés.

Si le cas de l’Ambassade du Mali au Burkina Faso frise le ridicule avec la cohabitation laborieuse entre l’ancien et le nouvel ambassadeur – situation incongrue créée et entretenue par les autorités de la Transition - celui de de la Représentation permanente du Mali à Genève est également effroyable. L’ancienne Directrice générale de l’Aéroport Internationale de Bamako-Sénou de l’ère ATT, Mme Thiam, fraichement nommée par les autorités de la transition en qualité d’Ambassadeur du Mali en Suisse, se prépare à débarquer très prochainement à Genève. En attendant, l’Ambassadeur en poste a été sommé de confier la gestion de la représentation diplomatique à son conseiller affublé des prérogatives de chargé d’affaires par intérim.

Même scénario à la Mission permanente du Mali auprès des Nations Unies à New York où le ministre Tiéman Coulibaly dépêcha un nouvel ambassadeur pour occuper ce poste stratégique et prestigieux tenu par un diplomate chevronné, l’Ambassadeur Oumar Daou, qui a géré avec professionnalisme et efficacité la crise malienne aux Nations Unies, défendu l’intérêt national sur toutes les tribunes – Conseil de sécurité, Assemblée générale, autres organes du système des Nations Unies – et assurer la présidence de la commission d’organisation des élections au niveau de la Juridiction de New York.

En guise de récompense, l’Ambassadeur Daou a été sommé par le ministre de confier le service à un subalterne jusqu’à l’arrivée du nouvel ambassadeur Sékou Kassé qui présenta à la veille du premier tour de l’élection présidentielle ses lettres de créances signées par le Président de la République par intérim Dioncounda Traoré au Secrétaire général des Nation Unies, Ban Ki-moon. L’Ambassadeur Daou ne perçoit plus de salaire et tous ses droits ont été suspendus.

De Washington à Beijing en passant par Abidjan, Malabo, Brazzaville et New Delhi, la tension ne cesse de monter du fait des agissements du ministre Tiéman Coulibaly qui prend son nombril pour le centre de la terre. Au vu et au su d’un gouvernement de transition tombé dans l’autosatisfaction et l’autoglorification après le partage du butin et des décorations.

A suivre.

Abdoulaye Sangaré


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