Le confrère Birama Touré a cessé d’être tristement célèbre aussitôt après la chute du régime d’IBK. Plus de pression sur les autorités, ni de la part de sa propre famille encore moins des familles fondatrices de Bamako, pour retrouver mort ou vivant le journaliste – dont la disparition n’a jamais autant disparu des lèvres. Ce ne sont pourtant pas les opportunités et créneaux exploitables qui manquent pour peu qu’on soit réellement déterminé à rechercher la vérité de ce drame. A défaut de les explorer auprès des tribunaux ordinaires, les porte de la justice transitoire sont grandes ouvertes. En clair, la question aurait pu figurer au nombre des témoignages programmés par la CVJR dans le cadre de ses audiences publiques sur les disparitions forcées. Interrogé sur le sujet, lors de la conférence de presse qui a précédé lesdites audiences, le président de cet organe a reconnu sans fioriture que le cas de Birama Touré figure au nombre des cas emblématiques de disparition forcée et avait bel et bien sa place dans les missions de la CVJR. Sauf que la famille et ayant-droits de notre confrère n’ont pas jugé opportun de porter l’affaire à ce niveau comme s’ils étaient désormais résignés à s’accommoder de la tragédie.