Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Aminata Dramane Traoré sur l’insécurité au Mali : Depuis 2013, tous ceux qui sont morts dans cette crise sont des victimes d’un grand mensonge »
Publié le lundi 12 avril 2021  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse du Triumvirat du Dialogue Politique Inclusif
Bamako, le 03 juillet 2019 dans la salle de conférence du Médiateur de la République. Installé le 25 juin 2019 par le président de la République, le Triumvirat en charge de la facilitation et de la conduite du Dialogue Politique Inclusif, a rencontré les hommes des médias dans le cadre d`une conférence de presse au cours de laquelle il a parlé de la mission à lui confiée.
Comment


Après le rapport de l’ONU impliquant la force française, Barkhane, dans la bavure à Bounty, la panafricaniste malienne Aminata Dramane Traoré s’est prononcée. Elle a déclaré que ce  crime contre les civiles  « n’est pas  la première » et  doit inciter  les  maliens  à s’interroger sur le fonds de l’intervention de la France au Mali.
Aux dires de la panafricaniste Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de l’artisanat et du tourisme au Mali, la bavure de la force française à Bunty vient témoigner, une fois plus,  la mauvaise foi et toutes les zones d’ombres  de l’intervention de la France au Mali.
Pour une fois, selon elle, les Maliens doivent profiter du désaccord actuel entre la France et l’ONU pour régler la question de la bavure de l’armée française au Mali. Car selon elle, la France a fait beaucoup d’autres bavures en plus de celle de Bunty.
Aminata Dramane a cité entre autres, une bavure contre une famille Maïga à Konna en 2013, dont selon elle, « quatre personnes de cette famille ont été tuées par l’armée française », une autre qui a causé la mort de 11 militaires maliens en otages aux mains des djihadistes en 2017 et 6 enfants tués suite à une autre attaque de l’armée française après l’histoire de Bunty.
A ses dires, jusqu’à présent, la famille Maïga de Konna n’arrive pas à obtenir une réparation de ce « crime » français.
A l’en  croire, cette  réparation ne sera d’ailleurs pas possible  du fait que  la France,  avant son intervention,  avait fait signer aux  autorités maliennes, selon elle, un accord sur le statut juridique  des forces françaises  sur le sol malien.
Et cet accord  prévoit dans son article 9, selon la sortie de la panafricaniste,   que la partie malienne est engagée à  prendre à charge la réparation des dommages causés  aux biens ou  aux personnes suite aux opérations françaises, même si la française en est à l’origine.
Une chose qui signifie  que la France n’est pas juridiquement responsable des dommages collatéraux de son intervention au Mali.
Aminata Dramane Traoré trouve cela « injuste » et très flou. Elle déplore ainsi que cela   soit arrivé à cause de la division entre les Maliens. C’est pourquoi d’ailleurs, elle a souligné que l’heure n’est plus aux divergences partisanes, mais de regarder la vérité en face et démasquer le grand mensonge qui est autour de la crise malienne. « Depuis 2013, tous ceux sont mort dans cette crise sont des victimes d’un grand mensonge » a-t-elle indiqué avant de préciser que « tant qu’on ne cherche pas à découvrir ce mensonge la crise au Mali ne finira pas ».
Aussi, l’ancienne ministre a tenu à souligner  que l’argument sur lequel  se glorifie  la France, notamment qu’elle a été  sollicitée sollicité par  l’Etat  Malien pour intervenir en 2013,  est « un mensonge d’Etat ». Pour argumenter ce point, Amainata Dramane Traoré a fait passer une vidéo du premier ministre de l’époque, Diango Sissoko qui a bien  précisé  que les autorités maliennes de l’époque avaient bien demandé   une intervention aérienne et non  au sol.  « Le Mali n’avait pas besoin d’une intervention au sol » a indiqué l’ancien premier ministre.
Pour finir Aminata Dramane Traoré a précisé que la France devait tout simplement s’assumer en reconnaissant son tort  mais hélas… », A-t-elle déploré.
Issa Djiguiba
Commentaires