La Maison des Aînés de Bamako a servi de cadre, le vendredi 09 avril 2021, à la tenue de l’atelier de lancement de la deuxième phase du projet sur le « renforcement des capacités des jeunes étudiantes sur la participation à la vie publique et au processus électoral au Mali ». La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Brahima Coulibaly, en présence du président de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE), Bissiri Coulibaly, du représentant de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), Frantz MESIOOR et d’autres personnalités.
Dans son discours, le président de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections, Bissiri Coulibaly, a vivement remercié la MINUSMA d’avoir œuvré pour le renforcement des capacités des jeunes étudiantes sur la participation à la vie politique et au processus électoral au Mali qui s’articulera autour de sept thèmes dont trois sont retenus pour cet atelier de lancement du projet. Il s’agit de « l’Introduction et rappel du contexte du Mali, processus de Transition, réformes et processus électoral »; de « la promotion du genre et la participation au processus électoral »; et de « l’Enrôlement spéciale des électeurs dans le District de Bamako ».
Selon Bissiri Coulibaly, l’objectif général de ce projet est de renforcer les capacités des jeunes filles en milieu universitaire en leadership politique, en stratégie de sensibilisation de masse, en management des organisations et en bonne gouvernance. « Plus spécifiquement, il s’agira de développer les compétences des femmes et des jeunes filles en matière de démocratie, bonne gouvernance, leadership, participation et plaidoyer ; de redynamiser le réseau de 100 jeunes filles formées à Bamako ; de renforcer les connaissances en matière politique et électorale, notamment sur le processus de Transition en cours, le cadre légal et le code électoral en vigueur, les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales envisagées, d’encourager et sensibiliser les jeunes (hommes et femmes) à se faire enrôler au fichier électoral », a-t-il dit. Aux dires de Bissiri Coulibaly, malgré les efforts des acteurs en faveur de la promotion de la femme et des jeunes filles au Mali, les résultats sont encore faibles quant à l’application stricte de la loi 2015/ 052 du 18 décembre 2015.
Selon le représentant de la MINUSMA, Frantz MESIOOR, l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes restent un défi majeur à relever au quotidien au Mali. «Actuellement, le Conseil National de Transition, organe législatif compte 31 femmes sur les 121 membres et le gouvernement de la transition en compte 04 femmes sur 25 Ministres. En ce temps de transition politique que connait le Mali, il est important que vous participiez au processus des réformes politiques, Institutionnelles et électorales en perspective et les consultations électorales qui seront organisées pour le retour à l’ordre constitutionnel du Mali », a-t-il dit. Aussi, pour une grande participation citoyenne aux échéances électorales prochaines, dit-il, le gouvernement vient de lancer les opérations spéciales d’enrôlement au Mali pour la période du 1 avril au 31 mai 2021.
Pour lui, cette opération est une opportunité pour les citoyens qui ne sont pas encore dans le fichier électoral. Pour sa part, le représentant du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, Brahima Coulibaly, a fait savoir que cet atelier intervient dans un contexte particulier marqué par une période transitoire au Mali. Avant de mettre l’accent sur la loi sur le genre au Mali. Enfin, il a invité les participants à être assidus tout au long de la formation.