La semaine dernière, le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre a été auditionné par le bureau de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale française sur l’opération menée à Bounti, le 3 janvier dernier.
Au regard des flous qui subsistent sur la frappe de Bounti et sur le rapport publié par les enquêteurs de la Minusma, la Présidente de la Commission de la Défense nationale et des forces armées française, Françoise Dumas a auditionné le chef d’état-major des armées, le général d’armée François le Lecointre sur les raisons de cette frappe sur Bounti.
Dans un communiqué, Françoise Dumas a affirmé que pendant près de deux heures, le général d’armée François Lecointre a pu revenir sur les différents éléments factuels et procéduraux ayant conduit à la frappe et a exposé les réponses apportées par l’état-major aux allégations contenues dans le rapport de la Minusma.
Toujours dans le communiqué Mme Dumas affirme que les explications fournies par Lecointre ne laissent aucun doute sur la fiabilité des informations et des communiquées de la ministre des armées Florence Parly et son chef d’état-major des armées sur la nature des cibles visées. En un mot, Françoise Dumas balaie aussi d’un revers de la main le rapport Onusien comme l’ensemble de la chaine de commandement militaire tout en rajoutant que « l’action de la France au Sahel fait l’objet d’une guerre informationnelle constante visant à fragiliser notre crédibilité et notre légitimité, alors même que nous sommes présents à l’appel des autorités nationale sahélienne». Elle emboite le pas de Florence Parly qui avait affirmé que « la France fait face à une véritable guerre d’information au Sahel »