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Centre de l’Imam Mahmoud Dicko pour la paix et le vivre ensemble dans les pays du Sahel
Publié le mercredi 14 avril 2021  |  Option
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Le jeudi est à la 4eme place des 7 jours de la semaine. Avril occupe la 4eme position dans le rang des 12 mois de l’année. Le Mali qui est dans sa 4eme tension socioéconomique causée par la 4eme chute brutale de son 4eme Président sur 5, est en train d’aller difficilement vers l’instauration de sa 4eme République.
Le jeudi dernier, 1er avril 2021,de nombreux amoureux de la paix se regroupaient sur le « Bisso terrain » de Bacodjicoroni ACI pour assister au début de la cérémonie d’ouverture d’un édifice social dénommé : CENTRE DE L’IMAM MAHMOUD DICKO POUR LA PAIX ET LE VIVRE ENSEMBLE DANS LES PAYS DU SAHEL. Sur ce terrain de football, non loin du nouveau Centre ou Havre de la paix, des hangars couverts de bâches ont été érigés pour abriter le public et les personnalités contre l’ardeur du soleil d’avril. Sur le terrain, ce Communiqué de presse dont la teneur suit, était à la disposition de tous les participants : « Communiqué de presse

L’idée de créer un « Centre de l’imam Mahmoud Dicko pour la paix et le vivre ensemble dans les pays du Sahel » est apparue pour donner suite aux crises multidimensionnellesdans le Sahel et au Mali durant ces dernières années. En février 2021, l’imam Mahmoud Dicko a écrit a écrit un « Manifeste à l’attention des maliens et maliennes pour encourager une meilleure compréhension de son rôle et son engagement en faveur de la paix et du vivre ensemble au Mali ». Il a engagé sa profession de foi avec les maliens et les maliennes.

Le 1er avril 2021 marque l’inauguration officielle du Centre. Le Centre organise sa première manifestation lors de la cérémonie de lancement portant sur « Les valeurs que nous partageons ensemble ». La cérémonie va réunir de nombreuses personnalités(Premier ministre, Ambassadeurs, personnalités politiques et de la société civile). De nombreuses personnes de la société civile coutumière, traditionnelle et religieuse y seront représentées.

Le Centre va apporter une valeur ajoutée aux connaissances sur la société de savoir concernant les conflictualités, les enjeux et défis sécuritaires, le rôle du savoir endogène dans le vivre ensemble. Les résultats permettront d’accroitre le professionnalisme, l’éthique et le sens du devoir vis-à-vis de l’Etat et des citoyens, le renforcement de la formation des citoyens en vue de mieux appréhender les conflits et à les gérer. Le Centre va mettre en place une approche de dialogue dans le but de mieux comprendre les tenants et les aboutissants des processus de paix au Sahel. Il s’agit de fournir des analyses stratégiques empiriques susceptibles d’aider les pays du Sahel à répondre aux problèmes de stabilité auxquels ils sont confrontés.

Le Centre va multiplier les efforts pour faire figure de référent sur les questions de paix au Sahel. Compte tenu de l’évolution rapide de l’environnement informationnel, le Centre va considérablement accroitre sa présence sur les réseaux sociaux afin de faciliter le partage d’informations et la diffusion de ses analyses auprès de ses nouveaux publics. Le Centre entend impliquer tous les acteurs institutionnels et de la société civile pour réussir sa mission : l’Etat, la presse, les représentants des organisations de la société civile, des légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses, les organisations de femmes et de jeunes, etc. Les différents acteurs sociaux et les partenaires seront informés au fur et à mesure des activités présentes et futures du Centre. »

Les chaises et fauteuils étaient presque tous occupés quand le Premier ministre Moctar Ouane fit son apparition étant habillé en grand boubou bien brodé. Dès sa descente de son véhicule de fonction, le Premier ministre Ouane a été accueilli par l’Imam Mahmoud Dicko. Ces deux personnalités socio-administratives, entourées d’une foule de chasseurs d’images, sont allés s’asseoir, côte-à-côte, à leurs places réservées.A la gauche du Premier ministre se trouvait un fauteuil luxueux inoccupé. Ils se parlaient entre eux. Leur conversation a été interrompue par l’annonce, à travers des gros hauts parleurs, de l’ouverture de la cérémonie. C’est le jeune Oumar Draméquia commencépar la lecture de quelques sourates du saint coran. Il a été suivi au micro par le principal initiateur de l’évènement, le sage Imam Mahmoud Dicko quia, dans une brève intervention, largement remercié le public, les différentes personnalités nationales, les ambassadeurs accrédités au Mali, les représentants d’organismes internationaux, les responsables de l’Organisation Mondiale des Droits de l’homme(qui lui ont décerné le mardi 30 mars de hautes distinctions honorifiques au Mémorial Modibo Keita) et surtout le Premier ministre malien, Moctar Ouane, pour leur présence massive et significative à la cérémonie inaugurale du Centre pour la Paix portant son nom. Au terme de son bref appel à œuvrer pour la paix, l’imam Dicko annonça avec certitude que le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane MadaneHaidara, arrivera bientôt sur le lieu de la Cérémonie et demanda, surtout aux jeunes, de lui réserver un accueil chaleureux et respectueux digne de son rang.

Le 3eme intervenant au micro était Boubacar Bah chargé de parler de la vision et des objectifs principaux du nouveau Centre dédié à la paix au Mali et au Sahel :

« Ce centre sert de forum de dialogues et de plateformes d’échanges d’idées dans le but d’améliorer la paix en renforçant l’efficacité et la responsabilité des institutions endogènes et les sociétés de savoir dans les pays du Sahel. La vision du centre s’inscrit dans cette dynamique montrant que la paix et le vivre ensemble sont possibles pour tous et pour toutes avec des institutions efficaces et responsables devant les citoyens. L’objectif du centre consiste à faire progresser la paix dans les pays du Sahel en favorisant l’entente, en offrant une plateforme de confiance favorable au dialogue, en créant des partenariats durables et en capitalisant des solutions stratégiques. Dans le contexte de l’évolution de notre pays, il est important de rappeler que le Mali a été le carrefour de civilisations et de savoirs à travers l’histoire médiévale, sahélienne et contemporaine. On peut parler de Maitres prestigieux, de grandes figures et de grands érudits qui y ont régné. Je pense aux savoirs qui ont été développés entre Djéné et Tombouctou, du savoir qui a été développé avec les Askia, du savoir qui a été développé dans toutes les sociétés sahéliennes. A ce titre des grands érudits comme Sékou Amadou du Macina, Samory Touré du Wassoulou et Hamed Baba de Tomboctou sont cités en référence de leurs temps. Dans ce préambule l’acte fondamentale donc l’acte constitutif de l’Unesco proclame que les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevés les assistances. Le dialogue entre les cultures, les civilisations et diverses origines balaie l’incompréhension mutuelle des peuples qui a toujours été au cours de l’histoire à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations. Partout les désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre. C’est pourquoi, l’apport du Centre de l’imam Mahmoud Dicko pour la paix et le vivre ensemble dans les pays du Sahel s’inscrit dans une dynamique de formation, de dialogue et d’éducation fondée sur des réalités endogènes du Mali et du Sahel en vue de promouvoir l’intelligence, la culture et les valeurs sociétales de nos peuples. Ce Centre entend aussi aider à de nombreuses réalisations sur la paix au Sahel. Celles-ci sont promises à un bel avenir au tour de l’établissement de relations et de partage d’idées. Un phénomène qui va perdurer et qui va offrir bien des avantages à long terme. Nelson Mandela a dit un jour : « l’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». Cette philosophie continuera à dicter pour l’avenir le travail du Centre qui s’appliquera, conformément à sa mission, à faire progresser la paix grâce à une expertise accrue du sujet, à la diffusion des savoirs et des connaissances et au développement des relations durables avec toutes les communautés. », a conclu monsieur Bah







La fin de ce discours explicatif des objectifs du Centrecoïncida à l’entrée sur le « Bisso terrain » du gros et luxueux véhicule blanc transportant, Chérif Ousmane MadaneHaidara, le successeur de l’imam Dicko à la tête du Haut Conseil Islamique du Mali. De nombreux hommes et femmes de média se sont précipités pour filmer et photographier la traditionnelle et émotionnelle salutation entre ces deux grandes notabilités qui ne se voient qu’occasionnellement à cause de leurs emplois de temps souvent trop chargés. Sous les flashes des caméras, l’Imam Dicko accompagna son coreligionnaire jusqu’à côté du Premier ministre où Haidara occupa le seul fauteuil qui lui était réservé. Quelques minutes après, le président du Haut Conseil Islamique qui fut invité au micro a salué l’assistance avant de faire des bénédictions en arabe et en bambara pour la réussite de ce nouveau Centre.

Conduit par Dr. Sory Ibrahim Maiga, chef du protocole de l’imam Dicko, le groupe de personnalités présents et une grande foule se dirigèrent vers le nouveau Centre. A l’entrée, le Premier ministre malien, Moctar Ouane procéda à la symbolique coupure du ruban avant la visite guidée du grand et coquet Centre non loin de la grande famille de l’imam Dicko.

Le Premier ministre en donnant ses impressions à la presse, a d’abord félicité le promoteur du Centre, l’imam Mahmoud Dicko, pour cette bonne initiative. Puis, il précisa que : « La stabilisation du Sahel ne se fera pas seulement à travers les armes, mais aussi et surtout à travers des échanges, des réflexions et le dialogue. Ce centre, nous l’espérons, contribuera fortement à renforcer cette dynamique ».

A savoir que le promoteur de ce Centre, l’imam Mahmoud Dicko, est non seulement un homme de paix mais aussi un érudit musulman constamment engagé à la recherche du Bien-être pour son peuple depuis très longtemps. Son franc-parler qui est souvent dérangeant pour les dirigeants et surtout les nombreux gestes humanitaires qu’il pose discrètement et publiquement, font de lui incontestablement l’un des rares hommes les plus écoutés et les plus aimés par les maliens de l’intérieur et de la diaspora. Pour rappel : quand le nord du Mali a été occupé par des hommes armés dans le premier semestre de 2012, c’est l’imam Dicko qui a osé aller dans le Nord malien pour négocier et obtenir, sans échange de prisonniers, la libération de 161 militaires maliens.

Nous devons tous espérer que ce nouveau Centre pour la paix sociale au Mali et au Sahel initié par un grand imam patient, conscient et constant, puisse atteindre ses nobles objectifs dans la pacification et l’humanisation du Mali et du Sahel.



Lacine DIAWARA, écrivain et directeur de publication.
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