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Transition : le parlement de la Cédéao éconduit les membres proposés par le CNT
Publié le jeudi 15 avril 2021  |  LE Wagadu
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© aBamako.com par MS
Election du Président du Conseil National de Transition.
Bamako Le 5 décembre 2020 le colonel Malick Diaw élu à la tête du Conseil national de la transition
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Le parlement de la Cédéao n’a pas accepté les commissaires désignés par le Conseil national de la transition (Cnt) pour y siéger. Ils ont été contraints de rebrousser chemin. Ce qui constitue un cinglant revers pour les autorités de la transition.
Aucun Malien ne siège plus au parlement de la Cédéao. Les parlementaires de la Cédéao se sont opposés à la prestation de serment des 5 membres proposés par le Conseil national de transition (Cnt). Les commissaires du Cnt ont été contraints de rebrousser chemin. Ce qui constitue un camouflet pour le président du Cnt, le Colonel Malick Diaw, qui avait fait le déplacement le 5 avril dernier à Freetown dans la capitale sierra léonaise. Au-delà du Cnt, c’est un revers diplomatique cinglant pour les autorités de la transition.

Pour les députés de la sous-région ouest-africaine, les personnes proposées sont des parlementaires nommés et non élus. Toute chose qui ne peut être compatible avec le statut de membre du Parlement de la Cédéao : il faut être élu avec, à la clé, un arrêt de la Cour constitutionnelle attestant les suffrages universels exprimés. Ce qui n’est pas le cas des membres du Cnt qui, on le sait, ont été nommés en violation de toutes les règles et procédures en la matière. Sur la base de la simple volonté des putschistes qui ont pris que leurs amis et affidés.

Une source anonyme mais proche Cnt reconnaît que les membres proposés par le Cnt n’ont pas prêté serment. Toutefois, affirme notre interlocuteur, ce n’est pas lié au refus des membres du parlement de la Cédéao. Car les membres désignés par le Cnt ont été officiellement invités à prendre part à la rencontre.

Notre source explique la déconvenue par un problème technique lié à la présence de deux délégations maliennes. Les anciens députés de la 6e législature ayant décidé d’effectuer le déplacement. «Je ne sais pas comment ceux-ci se sont retrouvés là-bas», confesse notre source.

En tout état de cause, cette situation rocambolesque relance le débat autour de la légitimité du Cnt. C’est aussi un véritable camouflet pour les autorités accusées d’immobilisme par une partie de la population, notamment les membres du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le mouvement à l’origine de la chute du régime IBK. Il donne du grain à moudre aux détracteurs du Cnt.

Acculées de toutes parts, les autorités de la transition n’avaient pas besoin de pareille publicité puisque sommées par les Etats-Unis et une partie de la communauté internationale à proposer un calendrier électoral. Cette affaire intervient à un moment où on parle de plus d’un remaniement ministériel puisque certains ministres sont arrivés à la fin de leur durée de vie utile.

Par-delà le revers diplomatique pour le Mali, le niet des parlementaires de la Cédéao peut être analysé comme une façon de s’élever contre le coup d’Etat. À rappeler que le parlement de la Cédéao a mis également fin au mandat des députés de la 6e législature.

Abdrahamane SISSOKO

abdrahamanes04@gmail.com
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