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De l’abus de pouvoir au harcèlement : Le ministre Mossa Ag Attaher solde ses comptes avec le CNJ
Publié le jeudi 15 avril 2021  |  LE Wagadu
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© aBamako.com par AS
Le nouveau gouvernement tient son premier conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 6 Octobre 2020. Le nouveau gouvernement de la transition a tenu son premier conseil de cabinet à la primature
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Ira-t-il jusqu’à imposer son «poulain» Ousmane Diarra dit Gousno ? La situation qui prévaut actuellement au sein de l’organisation faitière des jeunes, le Conseil national de la jeunesse (CNJ), n’honore personne. Ce qui rend la chose encore plus grave et complexe, c’est l’implication directe de l’actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher. Lequel semble vouloir utiliser les moyens del’Etat pour en découdre avec la direction actuelle du CNJ. Ce que d’aucuns considèrent comme un véritable abus de pouvoir.
Cette manœuvre n’a comme seul objectif que le fait d’imposer le candidat malheureux Ousmane Diarra dit Gousno comme président de fait du CNJ. Ce dernier est pourtant connu pour être un proche parmi les proches du ministre Mossa Ag Attaher. Les deux hommes ont cheminé ensemble à l’AEEM et leurs relations ne souffrent d’aucune ride. Toutes ces démarches ne visent qu’à faire tomber l’actuel président du CNJ, Amadou Diallo. C’est vrai que l’élection de ce dernier lors de l’assemblée générale de cette faitière à Koutiala, en novembre 2019, a été très contestée.

C’est vrai aussi que son actuel poste de secrétaire permanent du Conseil national de transition (CNT) peut être considéré comme incompatible avec celui de président du CNJ. Il y a véritablement un risque de conflit d’intérêt. Mais pour autant, est-ce suffisant pour éjecter Amadou Diallo de son poste de président du CNJ ? D’autant qu’avant sa nomination au CNT, les autorités connaissaient bel et bien son statut.

Rappelons que c’est à cause de cette situation que Sina Dembélé a présenté sa démission du poste de directeur national de la jeunesse. Il savait très bien que la voie dans laquelle le ministre s’est engagé n’était pas la bonne. Et ce n’est pas le fait de pousser des frondes de l’intérieur du CNJ dont l’une des figures de proue n’est autre qu’un autre proche parmi les proches de l’actuel ministre de la jeunesse et des sports en l’occurrence le président du CNJ de Kidal, Mohamed Ag Attaher, qui va changer quelque chose.

Ce qui est regrettable c’est qu’il y a eu des précédents sur l’immixtion des pouvoirs publics dans les affaires internes de certaines organisations. On se souvient comment l’ancien ministre non moins président de la CODEM, Housseyni Amion Guindo, a voulu s’ingérer dans les affaires internes de la FEMAFOOT. Et que dire de l’un de ses successeurs, Arouna Modibo Touré dit Papou, qui s’était aussi essayé avant de l’apprendre à ses dépens. Il a tenté de récidiver pour le CNJ avant d’être traité de tous les noms.

En tout état de cause, même si tout le monde s’accorde à dire qu’Amadou Diallo doit quitter la présidence du CNJ ; la manière de le faire fait défaut. C’est à l’interne que ce changement devrait venir pour que la structure ne soit pas paralysée. Aujourd’hui, beaucoup considèrent que ce n’était pas dans les prérogatives du ministre de décider de la fermeture des locaux de l’actuel siège du CNJ. Il ne s’agit rien d’autre que d’un abus de pouvoir dont l’objectif final semble être le fait d’imposer le perdant et ami du ministre Ousmane Diarra dit Gousno comme président de fait du CNJ.

Cheick Bougounta CISSE
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