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Insécurité et favoritisme dans les recrutements : Les jeunes de Tombouctou expriment leur ras-le-bol
Publié le samedi 17 avril 2021  |  Mali Plume
Caravane
© aBamako.com par A.S
Caravane Azalai pour la paix et la réconciliation
Bamako, le 29 octobre 2015 la Caravane Azalai pour la paix continue dans les régions du nord
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À l’appel de deux organisations, à savoir : l’Initiative Tombouctou debout et le Forum des jeunes, les populations de la ville de Tombouctou ont marché sur le gouvernorat le lundi, 12 avril 2021. Ils dénoncent une insécurité grandissante dans la ville et le favoritisme dans le recrutement au sein des Forces de défense et de sécurité malienne (FDS).



Leurs revendications sont claires : la création d’une commission régionale chargée du suivi du processus de recrutement ; la mise à la disposition de la région d’outils d’enrôlement en vue d’obtenir la fiche d’identification du RAVEC; le départ sans délai du directeur régional de la Protection civile.

Dans une déclaration remise au gouverneur, les marcheurs déplorent l’inertie des autorités face à la situation de Tombouctou.

« Notre peuple a été trop meurtri et endeuillé au cours de l’année écoulée. Tombouctou est devenue victime depuis l’aube de l’indépendance, et n’est plus prête à subir. À cause de son pacifisme, notre région est délaissée et les autorités y font ce qu’ils veulent sans que personne ne dise mot. La région est aussi et surtout victime du délaissement de ses enfants qui ne font rien pour que cette situation change », précise la déclaration.

Aussi, les marcheurs disent ne plus comprendre que nonobstant les multiples rencontres, les vives tensions sociales et les sorties des jeunes, les plus hautes autorités ne font rien pour changer la donne.

Selon les manifestants, le recrutement des jeunes de la région dans le FDS est devenu un commerce au plus offrant. « Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des natifs de Tombouctou passer à toutes les épreuves d’un recrutement et ensuite les voir remplacés par d’autres d’une autre région. Comme si eux ne méritaient pas d’être là. Le cas d’AghilyAlbaraka Cissé en est la preuve palpable », martèlent-ils.

Et d’ajouter : « Nous, jeunes de Tombouctou, sommes aujourd’hui les délaissés de la République. Et pourtant, Tombouctou, la Cité des 333 Saints et du savoir, est la vitrine du Mali. Tombouctou a fait parler du Mali à travers le monde. La jeunesse de Tombouctou a trop souffert de l’injustice sous toutes ses formes et très souvent à cause de nos autorités qui nous réprimandent, nous humilient et tentent de nous diviser ».

En dehors de leurs principales revendications, des jeunes manifestants souhaitent que leur frère et compagnon de lutte AghilyAlbaraka Cissé soit mis dans ses droits. Ils veulent la sécurisation des personnes et de leurs biens par les forces de défense et de sécurité ; la fin du népotisme et du favoritisme dans les recrutements au sein de la MUNISMA et dans les organisations internationales ; la multiplication des patrouilles surtout dans les quartiers périphériques.

À ces revendications s’ajoutent, entre autres, la création d’une ceinture de sécurité autour de la ville de Tombouctou; la justice pour toutes les victimes de braquages, d’assassinats et d’enlèvements particulièrement, en faveur de Mahamane N’goudda qui vient de perdre tous ses biens matériels à cause de l’insécurité.

F. Abdoul

Source : La Plume
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