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Blaise reste médiateur dans la crise : IBK se dédit-il ?
Publié le mercredi 4 septembre 2013  |  Tjikan


© Autre presse
IBK chez Blaise Compaoré


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« Je suis ici aujourd’hui en tant que président élu du Mali pour un devoir élémentaire de reconnaissance à l’endroit d’un frère qui a accepté la lourde responsabilité d’assurer la médiation dans la crise multiforme que notre pays a connue », a affirmé à la presse le nouveau président, Ibrahim Boubacar Kéïta, soulignant que les Maliens dans leur pire cauchemar n’ont jamais pensé à une telle crise. IBK d’ajouter que Blaise Compaoré restera à ses côtés. Il sera reconduit, il n’a même pas le choix », a-t-il dit sur le ton de la plaisanterie. Regardons un peu dans le rétroviseur. Il n’y a pas encore longtemps, il soutenait le contraire. L’histoire retiendra qu’avant d’être élu, il disait que le problème du Mali devra être discuté d’abord au Mali. N’est pas que c’est trop de changer de langage ?


Présidentielle 2013 : Quand les militaires s’approprient la victoire d’IBK
La moutarde monte la tête de certains militaires depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéïta à la tête du pays. Au mépris du règlement militaire et du devoir de réserve, certains jeunes militaires ne s’embarrassent guère avec le médaillon du nouveau président sur la poitrine, qu’ils exhibent gaillardement pour se mettre à déambuler dans les rues de Bamako. Certains d’entre eux aux allures de gros bras sont munis de leur arme individuelle en train de pavaner dans la ville en requêtant les paisibles citoyens au nom du nouveau général Amadou Haya Sanogo. Ces genres de comportement sont de nature à ternir non seulement l’image du général mais dessert leur mentor IBK. Surtout qu’eux-mêmes se sont battus pour qu’IBK soit élu président afin de congédier certains comportements, notamment le trafic d’influence. Mais si c’est eux-mêmes qui sont devenus des maîtres chanteurs, où est donc le changement ?


Contrôleurs financiers : Les gourous des DFM
Pour lutter contre la corruption au Mali, les partenaires techniques ont obligé le gouvernement à créer le corps des contrôleurs financiers. Leur mission est de donner leur visa sur tous les actes financiers susceptibles d’engager des fonds publics. Théorique l’initiative est une belle trouvaille. Mais dans les fais, elle n’a fait qu’arrondir les multiples angles de la corruption. Selon nos sources, au lieu que les contrôleurs financiers soient des filtres, ils sont devenus la bête noire des DFM (Directeur des finances et des matériels) et les opérateurs économiques. Le filtrage a un coup à payer. Pour qu’ils donnent leurs visas le (la) DFM et/ou les opérateurs économiques sont obligés d’arroser la barbe. Sinon il n’y a rien à faire. Ils ne signent pas et ils ne retournent pas non plus le dossier. Or, ils mettent la barre tellement haute que certains opérateurs sont obligés de s’endetter pour régler la note. Sinon, tu vas tourner en rond. Le hic est que dans le milieu, tout le monde est au courant de cette pratique, mais personne n’ose changer quoi que ce soit. Que Dieu ait pitié de notre pays.


Université de Bamako : Le règne de la mafia
A l’Université de Bamako, il n’y a pas un seul assistant qui n’a pas été « driblé » au moins une fois dans sa carrière par un vieux professeur. Selon nos sources, face au nombre élevé d’étudiants, les décanats sont obligés de s’attacher les services des jeunes thésards pour tenir les travaux dirigés. Mais, hélas ! Les pauvres se font toujours avoir par des anciens, qui s’octroient des cours souvent en catimini sans pouvoir les tenir. Les plus souvent, ils s’y engagent en comptant sur les thésards qui rentrent très enthousiastes au pays. La première destination de ces jeunes diplômés est de parfaire leur connaissance en dispensant des cours à l’Université. Ils s’arrangent donc avec ces jeunes qui acceptent sous des conditions parfois exécrables pour vu qu’ils trouvent matière à faire. Or, chaque classe de travaux dirigés tenus rapporte à l’assistant une somme modeste de 600 000 Fcfa par an. Mais, ils arrivent que les professeurs titulaires raflent tout sans rien laissé à son assistant démunis. Pour survivre, le pauvre n’a d’autre alternative que de requêter ces étudiants. Avec ce cycle infernal d’escroquerie comment notre Université peut-elle être performante et produire des étudiants de qualité. Voila un combat que le syndicat doit d’abord mener avant de s’éterniser dans un combat d’amélioration de look que de conditions de travail.

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