Dans son allocution de la cérémonie de remise de dons, Président de la Commission de Structuration de l’ACRT, Soya Djigué, a mis le doigt sur la mauvaise gouvernance, cause de la souffrance des populations. Il a promis que leur organisation fera de son mieux pour aider ses concitoyens.
Pour avoir sillonné plusieurs quartiers populaires de Bamako, des villes de l’intérieur du Mali profond, le Président de la Commission de Structuration de l’Appel citoyen pour la Réussite de la Transition (ACRT) revient au constat selon lequel, les populations maliennes manquent de tout. Il a cité des besoins vitaux comme l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé et l’emploi des jeunes.
« Nombreux sont nos compatriotes qui n’ont pas assez à manger, nombreux sont ceux qui manquent de toit, nombreux sont les enfants qui ne peuvent pas accéder à une éducation de qualité. Partout où on passe, le constat est le même : l’angoisse et le désespoir : l’angoisse pour un avenir incertain et le désespoir parce qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer », a fait remarquer M. Djigué. Il a promis que l’ACRT restera aux côtés des populations d’où le sens donné à la cérémonie de remise de dons.
Soya Djigué, avec son flair d’économiste, estime que partout où ils ont été, ils ont vu le coût de la mauvaise gouvernance dans le quotidien des populations. « Le pays va mal de sa gestion clanique et partisane des régimes successifs dont le dernier a mis à terre un pays qui était déjà à genoux. Cette situation a poussé une écrasante majorité de Maliens à braver le danger pour demander le départ de l’ancien régime dont la gestion est on ne peut plus scandaleuse à bien d’égards. Cette démonstration populaire a abouti au changement le 18 août 2020 », a-t-il dénoncé.
Les défis, aux dires de Soya, ont pour noms la paix, la sécurité, la gouvernance. A cet effet, il interpelle les autorités de la transition en ces termes : « qu’a fait la transition pour récupérer les milliers de milliards détournés, quelle suite à la Loi de Programmation militaire qui a englouti 1230 milliards ? Où sont les responsables ? Quid de l’achat des équipements militaires et des surfacturations ? Qu’attend le gouvernement pour lancer un audit massif des structures publiques et entreprises étatiques ? Tout cela prend trop de temps et ce n’est pas acceptable ». Il ajoute que la corruption doit être combattue avec la dernière rigueur en commençant par le haut niveau.
A en croire l’éminence grise de l’ACRT, seule la rationalisation des dépenses publiques permettra de relever les nombreux défis en l’occurrence celui du déficit d’électricité à propos duquel le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines demande 2 300 milliards de F CFA pour pallier ce problème.
Djigué s’interroge enfin sur les mesures prises par l’Etat pour réduire les 1000 milliards de F CFA détournés chaque année au nom des Maliens, la direction prise par les 500 milliards F CFA des fonds Covid-19 et les rapports du Végal et de l’Office central de lutte contre la Corruption (Oclei).
Abdrahamane Dicko
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Solidarité envers les populations
L’ACRT fait des dons d’une valeur de 25 millions de F CFA
Partageant la souffrance des populations, la marraine de l’ACRT, Mme Djim Fatoumata Dicko a remis le samedi dernier des dons estimés à 25 millions de F CFA.
Cette remise symbolique de dons a eu lieu au siège du Cmas à Magnambougou Faso Kanu. Elle a concerné les responsables militants de l’ACRT de Bamako et d’autres villes de l’intérieur. Les dons sont essentiellement composés de denrées alimentaires et de médicaments pour une valeur de 25 millions de F CFA. Ces médicaments sont destinés au Centre de santé de Niono dont le représentant était sur place. Il y a une semaine, Koulikoro a reçu des présents en médicaments et d’autres contrées sont sur la liste d’attente.
Aux dires du Président de la Commission de Structuration de l’ACRT, Soya Djigué, leur marraine Mme Djim Fatoumata Dicko, présente à l’événement, a fait parler son cœur. « A travers le don de ce matin, notre marraine, Mme Djim Fatoumata Dicko tient à apporter un début de solution qui ne sera pas l’unique. Notre objectif est de ressortir de l’angoisse pour recréer l’espoir car l’espoir est aujourd’hui la seule voie à tracer. Vous pouvez compter sur l’ACRT pour porter plus haut le combat d’un Mali meilleur pour tous », a-t-il souligné.