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Calendrier électoral: Le gouvernement cède à la pression américaine
Publié le jeudi 22 avril 2021  |  La lettre du Peuple
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement officiel du Comité d`Orientation Stratégique
Bamako, le 19 Avril 2021, le Premier Ministre Moctar Ouane a procédé à la primature au lancement officiel du Comité d`Orientation Stratégique.
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Le gouvernement s’est résolu à publier le calendrier électoral définitif la semaine dernière alors que plusieurs sujets de désaccord existent. De sources proches de Koulouba, les autorités de la transition ont finalement opté pour ce choix suite à la pression des Etats-Unis d’Amérique. De quoi s’agit-il ?

Selon le ministère de l’Administration territoriale, le dimanche 31 octobre 2021 aura lieu le scrutin référendaire. Le dimanche 26 décembre 2021 : l’élection des conseillers des collectivités (communes, cercles, régions). Le dimanche 27 février 2022 : l’élection couplée du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale. Le dimanche 13 et 20 mars 2022 : seconds tours.
Selon nos sources, en marge de cette exigence de la communauté internationale, le gouvernement américain avait, lui aussi, insisté sur des mesures à prendre afin d’aplanir les divergences sur le respect de la durée de la transition. Dans un communiqué, les autorités américaines avaient demandé à la transition de rendre public un calendrier électoral définitif. « Nous devons nous assurer que des élections libres et équitables se déroulent à temps", avait souligné l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée au dossier malien le 1er mars dernier. « La priorité absolue doit être l’organisation et la tenue d’élections libres et équitables d’ici la fin de la période de transition", "administrées par des autorités électorales compétentes et impartiales afin de publier un calendrier définitif confirmant les dates du processus électoral », avait insisté la diplomate américaine.
En effet, les Etats-Unis conditionnent certaines aides militaires à l’organisation d’élections crédibles et transparentes par la transition.
Au même moment, la classe politique et la société civile ont des inquiétudes par rapport au référendum constitutionnel. Et pour cause, jusque-là, aucun parti ne peut dire avec exactitude quel sera le contenu du texte constitutionnel qui sera proposé à l’appréciation de la population.
Les groupements membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ont dénoncé la volonté du gouvernement de faire une révision ‘’précipitée’’ de la Constitution.
Pour Choguel Kokalla Maïga, la Constitution n’est pas une affaire d’experts. Ce sont les populations qui doivent déterminer la loi fondamentale qui les régit.
Par ailleurs, la gestion des élections par le ministère de l’Administration territoriale reste une pierre d’achoppement entre le gouvernement et les partis politiques.
Moussa Diarra
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