Ibrahim Boubacar Keita, le nouvel homme fort du Mali sera investi aujourd’hui. Sa prise de fonction doit répondre à de nombreux problèmes que sont les raisons de son accession au pouvoir. Appel à être un dénominateur commun entre diverses variations idéologiques: le Coran, la Bible etc. mais aussi politiques pour un Mali prospère.
Par cette passation du pouvoir entre le sortant Dioncounda Traoré, président de la transition, et le rentrant Ibrahim Boubacar Keita, conformément aux dispositions réglementaires de la constitution du Mali, le président du Rassemblement Pour le Mali, RPM, devient le troisième président de l’ère démocratie élu par les urnes. Aujourd’hui, jeudi 04 Septembre, il prend pour témoin devant Dieu, Le Mali ; une foultitude de citoyens maliens et représentants des pays amis de sa foi de respecter ses slogans de campagne : Pour l’honneur du Mali ; le Mali d’abord. Servir le Mali, rien que le Mali.
D’ailleurs, ce grand jour en son honneur a été rendu possible par son franc parlé quant-il s’agissait des grandes décisions pour la vie de la nation. Une nation dont il maîtrise les recoins de la cime au pied. Pour être ambassadeur, plusieurs fois ministre, premier ministre pendant six ans, et ensuite président de l’Assemblée pendant cinq ans. A l’époque, cette position sans crainte des effets pervers que cela pouvait manifester, lui avait énormément couté très chère. Ses hommes lui abandonnent, croyant que sa carrière politique est finie ; mais l’homme reste responsable de ses décisions.
L’histoire est vite. Si vite que quand on parle du passé on pense l’avoir vécu il y a de cela quelques heures. Quant est-il aujourd’hui ? Ce même IBK critiqué de tous bords, prend le pouvoir sur un plateau d’argent avec un score à la Soviétique face à son adversaire, Soumaïla Cissé président de l’URD.
L’ascension fulgurante de l’homme est inédite. Pas de base politique, jugé n’est plus avoir d’aura au près des citoyens maliens, tout le monde joue le jeu en sa faveur après.
L’homme à poigne rafle tout sur son passage. Les religieux : les musulmans, les chrétiens, les animistes etc ; le peuple : les prolétaires et les bourgeois ; la classe politique : dans son ensemble le suit au deuxième tour ; les forces vives de la nation ; l’armée républicaine n’en sont pas moins. Alors quelle frange reste-t-elle encore ? Aucune ; même la communauté étrangère était sentie lui être proche.
La réalité et les attentes sont toutes simples : il doit redresser un grand malade, comme aime à le dire, Dioncounda Traoré, le président de la transition. Un Mali qui vient de loin et essoufflé par des maux récurrents : la corruption, la délinquance financière, le favoritisme etc ; et qui a échappé à la réécriture de son histoire si les terroristes y arrivaient à conquérir le sud. Ce mal est passé, et nous nous dressons et faisons cap vers l’avenir. Un avenir qui doit être le succès de nombreux défis. Il l’a promis, il peut et il doit forcément le matérialiser.