Moussa Boubacar Bah est le célèbre président du Mouvement Sabati 2012 qui a contribué à élire le président IBK à la magistrature suprême de notre pays. Beaucoup de personnes se posent des questions à son sujet et à celui de Sabati. Il est actuellement le directeur général d’une entreprise de construction. L’ancien porte-parole de la jeunesse du Collectif des associations islamique du Mali nous dévoile les véritables objectifs de Sabati et ses relations avec IBK.
Quels sont les objectifs du Mouvement Sabati 2012 ?
MBB : Les objectifs globaux, c’est de contribuer à l’avènement d’un Mali nouveau, garantissant le bien-être de sa population et véritablement engagé sur les chantiers de la culture, de la paix et de la stabilité, de la bonne gouvernance et de la justice pour tous.
Quelles sont les actions posées par votre mouvement depuis sa création ?
MBB : Vous savez, Sabati a été créée en janvier 2012, donc avant le coup d’Etat. Et depuis, nous nous sommes consacré, durant toute cette année à parcourir presque tout le pays et à installer des sections dans toutes les grandes villes du Mali. Aussi, nous avons organisé 4 meetings à Bamako et un dans presque toutes les grandes villes du Mali. Nous avons confectionné 10 000 affiches pour IBK (takokelé et IBK Fo Koulouba). D’autres activités ont été organisées telles que des conférences de presse, des émissions radiophoniques, entre autres.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés dans le cadre de vos missions ?
MBB : Au départ, on a eu d’extrêmes difficultés. Nos adversaires religieux ont beaucoup calomnié sur nous, en diffusant des fausse nouvelles dans les radios et les presses écrites. A cause de ses informations mensongères, Sabati a fait l’objet d’une communication verbale du Ministre de la Sécurité Intérieure en conseil des ministres, et des mesures ont été prises pour surveiller de près ce mouvement. Et cela a donné lieu à des convocations au niveau des commissariats de police de certains membres influents de Sabati. Notamment le Segal Fodé N’Diaye au commissariat du 15éme arrondissement, Mamadou Bassoum au 5éme arrondissement, Tidiane Diakité de Kayes à la Direction Régionale de police de Kayes. Moi qui suis le président, j’ai été convoqué à la Sécurité d’Etat, à la Direction Générale de la Police ainsi qu’aux renseignements Généraux.
L’objectif de ces calomnies, c’était de pousser les autorités à interdire à Sabati de lancer sa machine électorale. Car, ces gens étaient en intelligence avec l’un des candidats du FDR.
Quelles sont les actions envisagées pour les prochaines échéances électorales, notamment les élections législatives et communales ?
MBB : Nous sommes en réflexion pour savoir dans quel cadre Sabati va s’impliquer dans les deux échéances à venir. Pour le moment, on est en discussion avec les partis politiques et les clubs qui ont soutenu IBK pour d’éventuels soutiens ou alliances.
Pourquoi Sabati à soutenu corps et âme le président IBK ?
MBB : Uniquement pour des intérêts nationaux. Vous savez, le Mali peut être considéré comme un malade, dont la maladie est extrêmement complexe et compliquée. Le traitement de ce genre de maladie dépasse non seulement la compétence des médecins des centres de santé communautaires et même le centre de sante de référence qui sont généralement des médecins généralistes. Il faut pour une guérison définitive, amener le malade chez un médecin spécialiste et qui a une expérience certaine en la matière. Voilà les raisons pour lesquelles, IBK a été choisi par Sabati 2012, car on ne veut pas perdre notre malade « le Grand Mali».
Quels sont les engagements qui lient le mouvement Sabati au Président IBK ?
MBB : Aucun engagement, sauf de mettre le Mali au-dessus de tous les autres intérêts.
Faut-il s’attendre un jour à voir le Mouvement Sabati transformé en mouvement politique ?
MBB : Pas du tout, tant qu’on nous laisse tranquille de nous approcher des questions d’intérêt national.
Quel message souhaiteriez-vous adresser à l’ensemble du peuple malien en guise de dernier mot ?
MBB : Je dis aux maliens que nous sommes un grand pays. Un pays d’une grande civilisation et un pays qui doit tirer toutes les leçons de la crise qui a failli minimiser son unité nationale et son intégrité territoriale. Je dis aussi aux maliens que nous devons renouer avec les valeurs qui ont fondé notre nation dont nous sommes fiers.