Reporters sans frontières a publié, en début de semaine, l’édition 2021 de son classement mondial de la liberté de la presse. Le Mali, 108e en 2020, a amélioré son score cette année. Il se positionne à la 99e place.
Selon l’évaluation annuelle de la situation de la liberté de la presse 2021, les plus belles progressions de l’année se trouvent principalement sur le continent africain. Parmi les pays qui ont enregistré des progressions figure le Mali.
Dans le classement, le pays a obtenu 9 points de plus par rapport à 2020 où il occupait la 108e place. Ce score place le Mali à la 99e place sur les 180 pays et territoires notés. Le Mali a obtenu cette « amélioration notable » grâce à la baisse du nombre d’exactions, a souligné RSF.
« La liberté de la presse demeure fragile »
Si la détérioration du score des « exactions est moindre en Afrique, selon RSF le continent reste le plus violent pour les journalistes, d’autant que la pandémie de Covid-19 a exacerbé le recours à la force pour empêcher les journalistes de travailler».
« L’exercice du journalisme, principal vaccin contre le virus de la désinformation, est gravement entravé dans 73 des 180 Etats du classement établi par RSF et restreint dans 59 autres, soit au total 73 % des pays évalués », a souligné l’organisation.
Le Mali n’est pas exempté de cette situation, a noté RSF dans son classement « la liberté de la presse au pays demeure fragile, selon l’organisation. Pour elle « les critiques de l’armée peuvent conduire à une arrestation et à une inculpation pour propos démobilisateurs de troupes ».
Le classement mondial de la liberté de la presse édition 2021 met nu aussi « un manque cruel de moyens de la presse malienne. Qui, aux dires de RSF, peine à s’affranchir des diktats éditoriaux de ses promoteurs malgré la jouissance d’un grand pluralisme ».
La Norvège tient pour la cinquième année consécutive la tête. Elle est suivie par la Finlande (2e) et la Suède (3e). Le tableau se referme par le Turkménistan (178e) la Corée du Nord (179e) et l’Erythrée (180e).