Depuis une semaine, les Maliens connaissent le chronogramme des élections à venir. Pour Adam Dicko, analyste, il est jouable.
Dans le but de respecter les 18 mois de la Transition, le gouvernement a rendu publiques la semaine passée, les dates des différentes échéances électorales : référendum, législatives et présidentielle. Malgré tout, certains continuent à douter de la bonne foi de la Transition, ou de la réalité de ce chronogramme. Parmi les sceptiques, Issa Kaou Djim qui est allé jusqu’à qualifier le calendrier électoral « d’escroquerie politique ».
D’autres, par contre, comme Adam Dicko, directrice exécutive de l’Ajcad, croit que le chronogramme est bel et bien tenable à condition que les erreurs du passé ne se reproduisent plus. « Je suis optimiste par rapport aux dates proposées pour les échéances électorales ». Pour que ces échéances soient une réussite, gage de stabilité politique et institutionnelle, Adam Dicko propose que les différents acteurs s’entendent pour assainir d’abord le système électoral. Selon elle, si cela n’est pas fait au préalable, « je vous jure que nous répèterons les mêmes erreurs et cette fois-ci ça risque de nous conduire à notre perte ».
La directrice exécutive de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie exhorte les partis politiques de prioriser la stabilité politique pour sortir le pays de cette impasse.