Le mois de ramadan est décidément celui où les femmes ont plus de travaux ménagers à faire, entre la préparation du plat de l’aube, de la rupture, servir les jeûneurs, et aussi les autres tâches ménagères elles n’ont aucun répit.
A partir de 16 heures, les femmes s’activent dans les cuisines pour concocter plusieurs plats et rafraîchissements au grand plaisir des jeûneurs. La plupart d’entre elles observent le jeûne, ce qui n’enlève pour autant rien à leur engagement.
Salimata est dans la cuisine en train de préparer le grand plat. « Je prépare un peu de riz pour la famille et des hors-d’œuvre, du kinqueliba, de la bouillie et des rafraîchissements. Pour me faciliter la tâche, je fais les différents jus le matin et je cuisine le reste à 16h, quelques fois, je prends un peu de retard heureusement pour moi, la famille comprend que ça fait beaucoup de travaux», explique-t-elle.
Il est 3 heures du matin, l’appel du muezzin réveille ceux qui doivent jeûner. Déjà, les ménagères ont fini. Ramata, une vingtaine d’années, pour alléger sa mère, s’occupe du repas de l’aube. « Je me lève à 3h30 pour allumer le feu, vu que je fais le tout avec le charbon. Après je pars frapper à la porte de chacun car l’appel du muezzin ne peut pas réveiller ceux qui ont le sommeil lourd. A 4h 45, toute la famille finit de manger, je débarrasse pour ne pas m’endormir avant la prière de Fajhr où je fais la vaisselle », dit-t-elle.
Le temps que chacun se débarbouille elle présente le plat avec du café au lait pour certains et d’autres préfèrent la bouillie.
Peu de gens se rendent compte de la lourde tâche que les femmes mènent pendant le ramadan. Elles se privent de leur sommeil, pour s’atteler à la cuisine au moment où chacun se plaint de son côté soit de la fatigue, soit de la chaleur… mais elles gardent toujours le sourire.