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Instabilité au Tchad: La France craint un retrait des militaires au Mali
Publié le dimanche 25 avril 2021  |  Le Combat
La
© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.
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La France est « préoccupée » pour la stabilité du Tchad après la mort du président Idriss Déby Itno, mais « ne croit pas » à un retrait des troupes tchadiennes engagées dans les pays voisins pour la sécurité du Sahel, apporte RFI selon les propos tenus jeudi 22 avril 2021 par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

« Elle (la situation) me préoccupe. Il faut être très vigilant sur la stabilité de la situation. Est-ce que le Conseil militaire de Transition va assurer la stabilité, l’intégrité du Tchad ? », s’est interrogé Jean-Yves Le Drian sur la chaîne France 2. »Et puis, ensuite comment il va pouvoir mettre en œuvre un processus démocratique et comment par ailleurs l’armée tchadienne va remplir ses engagements à l’égard de la Force conjointe du Sahel », a ajouté le ministre français dont le pays est engagé au Sahel avec la force antijihadiste Barkhane.

Interrogé sur un possible retrait des troupes tchadiennes, notamment de la région dite des « trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, il a répondu : « Je ne l’imagine pas (…) Je ne crois pas que le Conseil militaire de Transition va revenir sur ces engagements ». Il estime que “les chefs d’État du Sahel sont interrogatifs, mais en même temps il y a des accords politiques qui ont été passés entre les cinq pays (de la région) pour assurer leur sécurité mutuelle, y compris par la présence de forces tchadiennes au Niger dans ce qu’on appelle les +Trois frontières+ ».

« La tâche (du Conseil militaire de Transition) sera d’assurer la stabilité du pays et de mettre en œuvre un processus démocratique qui devra être le plus rapide possible », a-t-il réitéré, notifiant que « c’est aussi la position des chefs d’État africains ». Il y a quelques semaines, un nouveau contingent de soldats tchadiens composé de 1200 hommes avait pris position dans la zone des trois frontières.
Jean-Yves Le Drian a, par ailleurs justifie la mise en place d’une Transition militaire confiée au fils du président défunt, Mahamat Idriss Déby, contrairement à la constitution de ce pays qui préconise que le président de l’Assemblée nationale prenne le pouvoir. Il a expliqué que ce dernier avait renoncé à assurer l’intérim pour des raisons sécuritaires. « Logiquement ce devrait être le président de l’Assemblée nationale tchadienne, M. (Haroun) Kabadi, qui devrait prendre la Transition. Mais il a refusé en raison des situations exceptionnelles de sécurité et nécessité d’assurer la stabilité de ce pays », a fait observer le chef de la diplomatie française. «Il a dit + moi je veux que ce soit un conseil militaire qui assure aujourd’hui la sécurité du pays, mais il faut que la Transition puisse s’engager de manière sereine, démocratique, transparente et rapide + », a ajouté Jean-Yves Le Drian. Le Conseil militaire de Transition (CMT) est composé de 15 généraux connus pour être dans le cercle des plus fidèles du défunt chef de l’État.
Bourama Kéïta LE COMBAT
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