Le Samedi 17 avril , s’est tenue à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest –Unité Universitaire Bamako (UCAO-UUBA), la cérémonie de dédicace du livre dénommé l’oréade noire, écrit par Magma Gabriel Touré. Ce livre parle sur l’hymne de l’empire du Wassoulou, dédié à l’Almamy Samori Touré. Avec ce recueil, l’auteur essaye de chercher l’homme vertueux qui serait capable de diriger les pays africains.
Homme de culture, Magma Gabriel Konaté a été acteur dans plusieurs productions cinématographiques, animateur producteur à la radio Bamakan, il est aussi journaliste culturel à Africable Télévision, pour ne citer que ce pan de la biographie de l’homme. L’illustre écrivain est très fidèle aux faits du passé. Tous ces ouvrages portent essentiellement sur la promotion de nos valeurs culturelles. Il essaye de relever le défi de la récupération culturelle de la jeunesse, un défi majeur pour notre développement global. Ainsi donc il affirme dans son ouvrage : « la jeunesse a perdu ses repères à cause de l’inconscience, de l’insouciance et du détournement dans l’administration d’Etat. Elle ne sût plus à qui ressembler par ce que son horizon demeurait étrangement vide d’exemple ». Il travaille donc pour donner des repères à la jeunesse qui leur permettra de se donner et de comprendre l’horizon.
Avec une entrée triomphale dans la salle, accompagné par des chasseurs (Donson) qui chantaient sa louange M. Konaté lors de cette cérémonie de présentation de son ouvrage est revenu de fond en comble sur l’histoire de son recueil.
Selon l’auteur, l’oréade noire est la construction de l’hymne de l’empire du Wassoulou. Le choix de cet hymne n’est pas fortuit, dit-il, car après avoir fait le constat que bon nombre des dirigeants africains n’incarnent plus les vertus que prône leur peuple. D’après lui, il s’inspire de l’hymne du Wassoulou pour rappeler les vertus d’un bon dirigeant.
Dans ce recueil, l’hymne de l’empire du Wassoulou communique cinq vertus : si tu ne peux organiser et défendre le pays de tes pères, fais appel aux hommes plus valeureux ; si tu ne peux dire la vérité en tout lieu et en tout temps, fais appel aux hommes plus courageux ; si tu ne peux exprimer courageusement tes pensées, donne la parole aux griots ; si tu ne peux être impartial, cède le trône aux hommes justes ; si tu ne peux protéger le fele et braver l’ennemie, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur. « Nous avons regardé l’Afrique de l’est à l’ouest, et nous n’avons aucun dirigeant qui répondent à ces critères », nous a déclaré l’auteur.
A ses dires, dans ce livre, l’oréade noire représente l’esprit de la montagne, l’esprit protecteur de toute l’Afrique. Par ailleurs, il dira que les cinq vertus citées dans l’hymne du Wassoulou sont symbolisées par cinq noix de cola rouge que l’oréade noire vient chercher tous les vendredi 13. A chaque fois que le vendredi tombe sur le 13ème jour, l’oréade noire descend de la colline pour chercher le dirigeant à qui il va donner le cola blanc qu’elle possède. Avant de préciser que ce cola blanc est destiné au chef que le peuple fait confiance. Toujours selon lui, c’est ce cola blanc qui doit être remis au fils de l’Afrique qui mérite d’être le chef de son Etat. Mais malheureusement, chaque vendredi, l’oréade noire descend et ne trouve pratiquement personne à qui leur remettre.
Dans la même lancée, l’auteur a indiqué que l’oréade noire est une analyse politique, économique, administrative, culturelle et sociale du Mali de 1960 au 05 février 2020.
Il est temps, déclare-t-il, que les fils d’Afrique ouvrent les yeux, qu’on arrête de prendre des chefs d’Etat qui ont la double nationalité. « Il faut que les vrais fils de l’Afrique soient nos dirigeants, il faut que celui qui va venir au pouvoir soit un exemple pour les africains. Il est temps de choisir des dirigeants non pas pour leur poche, mais pour leur culture, leur savoir, leur dignité, leur honneur, car chez nous en Afrique, le Dambé est primordial » dit-il.
L’oréade noire sera suivie de ‘’l’enseignant et l’artiste’’, une nouvelle qui pose le douloureux problème du mariage sans conviction et surtout le complexe des femmes instruites vis-à-vis de leur conjoint qui n’a pas fait de hautes études. Cela, ajoute-t-il, est une professeure d’enseignement secondaire qui s’est mariée à un artiste, et qui fait le complexe par ce qu’elle pense que son mari ne connait rien.