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Droits de l’Homme : A la Maison centrale d’Arrêt de Bamako, 2180 détenus sur 2640 attendent leurs jugements
Publié le lundi 26 avril 2021  |  aBamako.com
Evasion
© aBamako.com par mouhamar
Evasion de à la Maison Centrale d`Arrêt de Bamako
Bamako, le 16 juin 2014. Un certains nombres de détenus s` est évadé à la suite d` un échange de tire.
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Une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a effectué une visite ce dimanche 25 Avril 2021 à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako (MCA) afin de s’enquérir des conditions de détention des personnes privées de liberté mais surtout la situation des personnes qui sont en détention préventive. Cette visite s’inscrita dans le cadre célébration de la journée africaine de la détention préventive 25 Avril,

A la suite de la visite, le constat fait par la délégation de la CNDH n’est pas luisant, car la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako compte aujourd’hui 2640 détenus alors que la prison est construite pour accueillir 400 pensionnaires. Sur cet effectif de 2640 détenus, 2180 sont en détention préventive, c’est -à -dire attendent leurs jugements, soit 82% des détenus. La situation est vraiment inquiétante surtout en cette période de forte chaleur et de la pandémie à Coronavirus.

La surpopulation carcérale est une évidence, et elle est causée par la lenteur de la justice que la délégation de la CNDH a dénoncée. Le régisseur de la prison, Colonel Adama Guindo, a appelé les autorités judiciaires à prendre des dispositions pour accélérer les procédures afin de désengorger les prisons.

Selon Dr Djiibril COULIBALY de la CNDH, l’utilisation abusive de l’arrestation et la détention provisoire est un facteur contributif majeur à la surpopulation carcérale. Il augmente le risque de torture et a des répercussions socio-économiques importantes sur les détenus, leurs familles et leurs communautés. Il a invité la justice malienne à chercher souvent des alternatives aux mandats de dépôts décernés souvent pour les affaires qui ne nécessitent pas forcément cela.

Cette situation interpelle fortement le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, car elle constitue une violation grave des droits fondamentaux. La visite de la CNDH à la Maison centrale d’Arrêt de Bamako entre également dans le cadre de la sensibilisation sur le sort tragique des personnes détenues sans procès.
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