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La transition militaire concocte une constitution taillée à la mesure de l’accord d’Alger !
Publié le lundi 26 avril 2021  |  afrinfos
Prestation
© aBamako.com par AS
Prestation de serment du président et du vice président de la  transition 
Bamako, le 25 septembre 2020  le président et du vice président de la  transition  ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako 
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Le Mali vit une sorte de tragi-comédie institutionnelle permanente où la Loi fondamentale du pays n’en finit décidément pas de se faire trimballer par l’Accord séparatiste d’Alger.




Le verbe mielleux des discours officiels a beau tenté de l’occulter, la refondation de l’Etat n’est rien d’autre, tout au moins dans sa version constitutionnelle, que la colonisation institutionnelle du Mali par l’Accord d’Alger.

Exactement comme les révisions constitutionnelles sous IBK, l’élaboration de nouvelle Constitution par la Transition militaire dans des conditions procédurales totalement irrégulières, n’a d’autre objectif que la mise en œuvre de l’Accord d’Alger dont les Maliens ne veulent point en l’état.

La Transition militaire qui continue de faire la sourde oreille, finira bien par l’apprendre à ses dépens dans sa fuite en avant.

LE DILATOIRE DES CADRES DE CONCERTATIONS FACTICES

Comment mieux faire avaler la couleuvre de l’Accord d’Alger par les Maliens sinon qu’en créant l’illusion participative des forces vives du pays à l’œuvre d’auto destruction de leur propre nation!

L’ inflation institutionnelle de cadres de concertations participe justement de cette stratégie d’illusion participative et d’inclusion : COS, Mission d’appui à la refondation de l’Etat, Comité interministériel, etc.

Les concertations folkloriques du ministère de la Refondation sont à inscrire au même registre

LE FOLKLORE DES CONCERTATIONS DITES DES POPULATIONS A LA BASE

Le cirque des soi-disant concertations avec les populations à la base récemment organisées dans les communes du District de Bamako était véritablement pathétique. Et dire qu’on envisage de transporter le même cirque à l’intérieur du pays. Les populations vont bien s’amuser!

Ce n’est pas de cette manière folklorique que se débat l’avenir institutionnel d’un Etat. Aucune réforme sérieuse ne peut sortir de ces numéros de cirque.

L’ESSENTIEL SE JOUE AILLEURS

La pléthore des cadres institués et les concertations des populations à la base ne sont ni plus ni moins que des théâtres d’alibis de concertations, voire des faire-valoir d’inclusivité et de participation. L’essentiel se joue ailleurs.

La preuve en est qu’au moment où ces outils de concertations sont agités comme pour faire diversion, une mouture de la nouvelle Constitution quai bouclée est déjà disponible, concoctée en catimini, par les Experts de la fameuse Fondation Tony Blair semblerait-il.

Pareille Constitution est-elle faite pour nous Maliens? Pareille Constitution ne répond-elle pas à une demande extérieure?

LES VIEILLES RECETTES DE IBK AU CŒUR DU PROJET DE NOUVELLE CONSTITUTION

Le refus obstiné du gouvernement d’ouvrir et de démocratiser le débat sur la nouvelle Constitution ne pouvait être que révélateur de desseins cachés ne pouvant s’expliquer que par le malaise de reconduire les vieilles recettes indigestes des tentatives de révision constitutionnelle de IBK.

Le ministre chargé de la Refondation en a dévoilé certains passages au journal l’Indépendant du 23 avril 2021 : ” la question des territoires, la question des liens entre les territoires et les légitimités traditionnelles devant déboucher sur la seconde chambre parlementaire”.

Au travers de ces propos, on perçoit très clairement les aberrations juridiques des tentatives de IBK qui propulsaient au cœur de la gouvernance politique, les autorités traditionnelles, coutumières religieuses à travers un mouvement totalement rétrograde.

Les préconisation proprement scandaleuses du ministre WAGUÉ de la Réconciliation du 22 avril dernier devant le CNT participent de la même vision rétrograde de l’Etat. Le ministre WAGUÉ en constituant improvisé, à déjà autorisé chaque Malien à décider de ce qu’on doit lui appliquer, entre les lois de la République et la charia! Le dernier avant-projet de révision constitutionnelle de IBK contenait cette aberration juridique. Le ministre WAGUÉ n’aura pas eu besoin de réviser la Constitution pour le faire appliquer! Le pire est qu’il s’est quand même fait applaudir par les Conseillers mal nommésdu CNT illégal et illégitime. Des Conseillers nationaux de Transition pires que les députés godillots de IBK!

Le ministre de la Refondation de l’Etat comme trahit par les desseins inavoués du gouvernement, n’a mis en exergue que les seules questions en rapport avec les préconisations de l’Accord séparatiste d’Alger.

C’est la preuve évidente que le périmètre central du projet de nouvelle Constitution concoctée pour le gouvernement de Transition, est dessiné par l’Accord séparatiste d’Alger.

Il apparaît dz manière évidente que le centre d’intérêt d’élaboration de la nouvelle Constitution reste l’Accord séparatiste d’Alger maladroitement dissimulé sous le manteau du discours officiel mystificateur de Refondation de l’Etat et de la gouvernance. L’Etat du Mali ne va pas de refonder par la constitutionnalisation aveugle d’un Accord séparatiste qui va sonner le glas même de la nation et de la République.

C’est un peu l’histoire du Vieux Nègre et la médaille. Les Maliens seraient naïfs de s’imaginer que la Transition militaire déjà couronnée de la Légion d’honneur de Macron au service de l’Accord d’Alger va s’arrêter en si bon chemin. L’offre de gage supplémentaire à Macron va naturellement exiger d’elle de prouver à ce dernier qu’elle est suffisamment musclée pour soumettre la Constitution du Mali aux desiderata de l’Accord séparatiste d’Alger.

En vérité, le régime de Transition reste dans la même logique des deux tentatives ratées de révision constitutionnelle sous IBK.

C’est sans doute ce qui explique son refus du respect de la procédure d’élaboration de la nouvelle Constitution qui nécessite, non pas la création de multiples cadres factices de pseudos concertations nationales, mais plutôt la mise en place d’une assemblée constituante en vue d’une vraie participation populaire. Et une vraie Constitution par le Mali et pour le Mali.

Dr Brahima FOMBA
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