Le collectif des producteurs de coton a tenu, le 21 avril 2021, une assemblée générale à la Maison des jeunes de Bamako. Objectif : répondre à l’appel du président de l’Apcam à résoudre le problème coton. Le conclave a également planché sur les conclusions et recommandations issues des dernières assises sur l’Or blanc et alerté les autorités sur des tentatives de prise d’otage de la campagne en cours par des mouvements sporadiques. Le collectif en a profité par ailleurs pour réagir à certaines informations selon lesquelles le PDG de la CMDT a évité un lynchage à Kita. Sur le dernier point, Gagni Dembélé de Kati a expliqué que c’est à la suite de l’annonce, par le ministre, de sa ferme volonté de créer un bureau provisoire de la fédération qu’un intrus s’est approché pour lui dire que le PDG est en train de mettre dos à dos les paysans. Et d’assurer que Nango Dembelé n’a échappé à aucun lynchage et que son passage dans la zone cotonnière a été plutôt partout accueilli des scènes de liesse festives ainsi que par des aveux de gratitude aux autorités de la Transition d’avoir choisi « un patriote et un parent bien aimé comme PDG de la Cmdt. Son accueil à Diba, « une commune de Kita, en témoigne», explique-t-il, en martelant dans la foulée que Dr Nango demeure porteur à leurs yeux des solutions aux problèmes que connaît le secteur coton aujourd’hui. Et de conseiller aux journalistes ayant véhiculé les informations (qualifiées de fausses au passage) de venir à la source comme le recommande leur code d’éthique et de déontologie au lieu de chercher à peindre l’intox.
Sur les conclusions et recommandations des dernières assises du secteur, Yacouba Doumbia de la filiale coton de Fana a, au nom des paysans, réclamé avec insistance la mise en place d’un bureau provisoire de la fédération dans un délai de 10 jours. Il participe, selon lui, de la mise en œuvre d’une recommandation forte desdites assises, à savoir : la dissolution du bureau de la confédération et son remplacement par une équipe transitoire chargée d’organiser des élections crédibles et transparentes. Seulement voilà : depuis la fin desdites assises, le gouvernement traîne les pieds quant à son application. Or la mise en œuvre de cette recommandation, selon Gagni, est l’une des conditions sine qua non d’une campagne paisible. « Nous ne voulons plus de ce bureau. Pas parce qu’on n’aime pas la tête des membres », a-t-il expliqué avant de soulever les motifs ayant déclenché la fronde contre l’équipe dirigée par Bakary Togola : disparition du fonds de stabilisation du coton et violation du règlement intérieur qui exige un bilan et la tenue d’une assemblée à chaque deux maximum. En effet, selon les confidences de Yacouba Doumbia, depuis sa création le bureau actuel dirigé n’a déposé aucun bilan et depuis deux ans ne tient aucune assemblée.