PolitiqueCréation d’une police territoriale : le front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger dénonce une fuite en avant du ministre de la Réconciliation
Le Front du Refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, Dugu Tji Sêbin, dans la déclaration ci-dessous sont aBamako.com a eu copie, dénonce une fuite en avant des autorités de la transition, notamment du ministre de la Réconciliation qui, selon le front, profitent de la période du Ramadan pour accélérer leur mouvement de soumission aux ennemis du Mali. Ci-dessous, son communiqué.
COMMUNIQUÉ
Le Front du Refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, Dugu Tji Sêbin, condamne avec vigueur la fuite en avant des autorités de la transition, qui profitent de la période du ramadan pour accélérer leur mouvement de soumission aux ennemis du Mali qui ont programmé sa partition.
1) Nous relevons et condamnons le communiqué « Séance de travail autour des actions prioritaires post CSA », du 23 avril 2021. Un acte de soumission exhibitionniste du Colonel Major Ismaël Wagué, à la France néocolonialiste cachée derrière le Comité de suivi de l’accord, CSA. La mise en place des organes de l’accord d’Alger, notamment la police territoriale au profit des rebelles armés, est inadmissible alors que ces derniers n’ont pas été désarmés et n’ont pas renoncé à leur revendication séparatiste.
2) Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, M. Josep Borrell, qui n’hésite pas à mettre le Mali aux enchères pour cent millions d’euros, pour inciter les autorités de la transition à accélèrer la mise en œuvre d’un accord inique et illégitime, dont le contenu est néfaste pour le Mali : l’élève aura du mal à rattraper le maître en félonie ! Un accord "dit" pour la paix, alors qu’il installe la domination d’une minorité ethnique et féodale qui ne représente qu’elle-même, prête à tout pour conserver un pouvoir moyenâgeux, remis en cause par la majorité des populations des régions du Nord. Un accord qui impose la volonté de quelques-uns, sans passer par les urnes, à une majorité qui n’acceptera jamais l’esclavage. Un accord qui aboutira à la guerre civile qui embrasera toute la sous région.
Cet accord n’est pas la solution aux problèmes du Mali.
3) Dans un mépris total du peuple digne du Mali, les autorités de la transition viennent de confier l’élaboration d’une nouvelle constitution malienne à l’institut Tony Blair, ancien premier ministre de la Grande Bretagne, non moins complice de l’agression et de la destruction de l’Iraq, sur de fausses allégations de possession d’armes de destruction massive.
Tony Blair a commencé sa tournée par le Sénégal. Est-ce un hasard si c’est un constitutionnaliste sénégalais, Babacar Kanté, qui est mandaté, par son institut, pour participer à l’élaboration du projet de la nouvelle loi fondamentale du Mali ?
60 ans après l’indépendance du Mali, il est INADMISSIBLE que la constitution malienne soit tramée en dehors du Mali, par des personnes, qui, nous le savons tous, serviront de courroie de transmission au vrai commanditaire. C’est une insulte aux constitutionnalistes maliens, à la souveraineté et à la DIGNITÉ des MALIENS.
Hier, les puissances étrangères et impérialistes se cachaient derrière des écrans de fumées épaisses pour tirer les ficelles de ce marché de dupes. Aujourd’hui, elles opèrent à visage découvert, avec la bénédiction de l’ONU, pour mettre à genoux le Mali en vue de le dépecer sans état d’âme. Elles sont pressées de faire main basse sur ses ressources naturelles et ses positions géostratégiques.
Indigné et révolté par la capitulation sans honneur d’une clique militaire dont la cupidité n’a d’égal que l’indigence patriotique et leur illégitimité, devant les prédateurs ennemis du Mali, le FRAA, lance un appel solennel à toutes les maliennes et à tous les maliens de l’intérieur et de la diaspora, à se rassembler dans une union sacrée pour défendre, à tous prix, l’intégrité et la souveraineté nationales.