L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a déposé un préavis de grève le 26 avril 2021 dans le but d’attirer l’attention du gouvernement sur la non application du PV de conciliation signé le 5 février 2021. Cette grève de 96 heures, qui démarrera du 17 au 21 mai 2021, risque de s’accoupler à une nouvelle crise scolaire car l’article 39 demeure une autre épine dans le pied du gouvernement.
« Le silence radio autour des points d’accord », c’est la compréhension que porte l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) sur le retard dans la mise en œuvre du procès-verbal signé avec le gouvernement le 5 février 2021. Depuis la signature de ce PV de conciliation, les syndicats signataires du 15 octobre 2016 n’arrêtent pas de rappeler au gouvernement son engagement à appliquer le PV conformément à l’article 39.
Les 2 syndicats battent le rappel de leur troupe pour la nouvelle lutte qui profile à l’horizon. Dans ce sens, une réunion a eu lieu le 24 avril dernier. A la suite de cette réunion avec ses militants, l’UNTM a déduit qu’aucun point du PV de conciliation entre elle, le gouvernement de transition et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) n’a été appliqué dans le délai convenu.
Ainsi elle exige dans son préavis de grève la mise en œuvre immédiate des accords signés. Il s’agit de plus de 7 points d’accords qui sont l’harmonisation des grilles, les relectures des conventions collectives à tous les niveaux, les primes et indemnités des greffiers, des administrateurs civils et des autres fonctionnaires, les prestataires ou gestion déléguée continuent dans la souffrance, etc.
Selon le communiqué de l’UNTM, les terres de recherches agricoles de l’IER ont fait l’objet de spéculations foncières et les injustices sont criardes dans le monde du travail avec des violations constantes du droit des travailleurs.
Vers une paralysie de l’administration générale
La réalisation des exigences de l’UNTM n’est pas sans effet secondaires sur la stabilité de l’éducation nationale car selon les enseignants, la mauvaise application du PV risque de violer l’article 39 acquis par les syndicats signataires de l’accord du 15 octobre 2016.
D’un autre côté, la grève de l’UNTM paralysera tous les secteurs d’activités du pays et a forte chance d’impacter les votes prochains. Le gouvernement de la transition se retrouve ainsi dans un cruel dilemme.
Le syndicat national de l’éducation reste sur ces gardes pour préserver ses acquis notamment l’article 39. Pour cela, ils rappellent constamment le gouvernement combien les enseignants ont souffert sur les trottoirs de la ville de Bamako et des régions pour obtenir cette loi.
Dans un communiqué, Ousmane Almoudou Touré, porte-parole du Syndicat de l’éducation, rappelle que les enseignants ont été privés de leurs salaires pendant la pandémie Covid-19, le mois de ramadan, des enseignants ont rendu l’âme et d’autres ont perdu leurs foyers. Malgré ces difficultés, ils ont poursuivi les revendications jusqu’au respect de la loi.
Ainsi le syndicat met en garde l’Etat que cette année, les mêmes luttes risquent de se reproduire avec le PV signé entre l’UNTM et le gouvernement.