Moussa Mara, homme politique et maire de Bamako (commune IV).
Mon frère, mon protecteur
Nous avons été si fiers de te voir, ce 22 septembre 2010, cinquantenaire de notre indépendance, défiler aux côtés de tes frères d’armes. Tes fantassins nous avaient alors particulièrement émerveillés avec leurs blindés, leurs pièces d’artillerie, leurs lance-missiles... Ton aviation avait titillé l’orgueil national. Dans les yeux de tes soldats nous avions retrouvé la farouche détermination rappelant les sofas de Samory Touré engagés au sacrifice ultime pour défendre la patrie. Pétris de l’histoire militaire prestigieuse de notre pays, berceau des plus grands empires d’Afrique, auteurs de faits d’armes homériques comme le soutien accordé par Kankou Moussa au sultan marocain El Mamer au XIVe siècle, le sacrifice suprême de milliers de soldats du Songhaï face au Pacha Djouder au XVIe siècle, la victoire du Woyowayanko face aux troupes coloniales en 1881, les Maliens n’avaient jamais douté de toi. Cette fierté héritée, nous l’avons vu portée aux premières heures de l’indépendance par tes victoires militaires sur les rebelles au Nord en 1963 ou encore lors de conflits frontaliers avec un pays voisin en 1974 et en 1985.