Cette coalition des organisations de la Société demande, entre autres, de revoir les attributions de la Cour constitutionnelle
Dorénavant appelée « Synergie 22 », une coalition des organisations de la société civile s’est engagée à informer l’opinion nationale et internationale sur l’évolution des choses au Mali. C’est dans cette optique qu’elle a mis en place, un cadre de rencontre périodique avec les professionnels des médias. Celui-ci qui se tient chaque mois.
Ainsi, la rencontre du mois d’avril s’est tenue la semaine dernière, à l’hôtel Maeva de Bamako. Elle a réuni autour des habituels médias, quelques responsables de ladite coalition, à savoir : Dr Ibrahima Sangho de l’Observatoire des élections au Mali, Tidiani Togola de la Fondation Tuwindi, Adam Dicko de l’AJCAD-Mali etc.
Cette énième rencontre avec les journalistes intervient après la publication du chronogramme arrêté par le gouvernement transition pour les prochaines échéances électorales. « Synergie 22 » a exposé, dans sa déclaration liminaire, a fait cas des constats sur chacune de ces élections concernant ce chronogramme. Il s’agit du Référendum prévu pour le dimanche 31 octobre 2021 ; l’élection des conseillers des collectivités, des communaux, des cercles, des régions et du district de Bamako ; l’élection couplée du président de la République et des députés à l’Assemblée nationale, prévue pour les 13 et 20 mars 2022. Aussi, des constats ont été faits par « Synergie 22 » sur le RAVEC spécial déjà démarré.
Après les constats faits sur ces différentes étapes, « Synergie 22 » recommande entre autres : un chronogramme clair, précis et réaliste sur les réformes et celle des élections ; une stratégie d’éducation civique, afin d’informer et de sensibiliser les citoyens et citoyennes sur les réformes à entreprendre et les étapes de la transition démocratique ; l’accompagnement des partenaires bi et multilatéraux pour une transition réussie au Mali.
Pour le élections en instance, « Synergie 22 » émet le vœu de la création d’un Organe indépendant et unique de gestion ; la révision à la hausse du délai entre les deux tours de l’élection présidentielle ; d’intégrer les débats entre les candidats aux premiers et deuxièmes tours de l’élection présidentielle ; de créer les circonscriptions électorales des nouvelles régions.
A celles-ci, s’ajoutent : la révision à la hausse du nombre actuel de 147 députés déterminés suivant le recensement administratif de 1996 ; le changement du mode de scrutin actuel pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale ; la mise œuvre d’une stratégie d’éducation civique ; la publication en ligne des résultats des scrutins par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure ; la révision des attributions de la Cour constitutionnelle en lui enlevant la proclamation des résultats définitifs des élections présidentielle et législatives; revoir les modalités de désignation des membres de la Cour Constitutionnelle ; mettre les verrous pour l’appréciation des coups d’Etat ou putschs pour empêcher des problèmes de qualification et toute amnistie aux putschistes etc.