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Conseil national de la jeunesse du Mali à Bougouni : Le ministre Mossa AG Attaher relève les défis
Publié le lundi 3 mai 2021  |  Le 22 Septembre
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Le conclave de la jeunesse à Bougouni, le 1er mai, a pris fin sur une bonne note avec l’élection du nouveau président du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali), Habib Dakouo. Nul doute que la fumée sur la capitale du Banimonotié aurait pu être noire et sonner l’hallali de l’intrépide ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher. Ce dernier aura donc réussi à affronter les tirs de barrage du camp qui dénonçait l’implication du ministère dans la crise comme une violation des textes. Ceux-ci offraient d’ailleurs peu de marge de manœuvre pour une sortie par le haut de cette crise qui avait atteint son acmé, renvoyant du CNJ l’image d’une pétaudière. Et l’urgence de trancher le nœud gordien s’imposait. Le ministre Ag Attaher peut même se targuer, il n’est en rien exagéré de le dire, de l’un des rares succès de ce gouvernement de transition assailli de toutes parts.
La fumée blanche qui s’est élevée au-dessus de la salle Siraba Togola met le CNJ sur les rails d’une sortie de l’impasse qui ne cessait de prendre du relief, appelant sur la faitière l’attention de tous. Il reste que l’après-Bougouni doit être pour la jeunesse le temps de l’évaluation. Car voilà une faitière des jeunes dont les congrès, depuis quelques années, sont une succession d’échecs avec des présidents élus contestés à tout vent. Voilà une faitière minée par des querelles intestines et dont nous sommes nombreux à dire qu’elle est noyautée par les politiciens, ce qui vaut aux présidents élus des soupçons de collusion avec le pouvoir. Voilà une faitière qui « ne fonctionne pas selon les critères de qualité » et dont les membres actuels et passés doivent faire, en prime, leur autocritique pour avoir échoué à « remplir leur mission » et donné au contraire l’impression douloureuse de « la trahir ». Admettre cela est aussi amer que le jus de citron dans l’œil, mais cette organisation en est là aujourd’hui.

Le CNJ a besoin d’une mise à plat absolue de ses mécanismes de fonctionnement, comme l’a reconnu la Conférence extraordinaire, pour sortir de l’orientation chaotique actuelle. Il y a une faillite qui exige de rappeler à cette jeunesse les enjeux dans un pays à refaire et où il est communément admis, comme partout ou presque, que « l’avenir appartient à la jeunesse ». Jean-Claude Bomisso a bien fait d’ajouter qu’il s’agit plutôt d’une « jeunesse consciente ».
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