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Modibo Kadjoké, Président du parti APM-Maliko : « L’organisation d’élections dans les zones non sécurisées par l’Etat serait un acte de forfaiture »
Publié le lundi 3 mai 2021  |  Le challenger
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature du Code de Bonne conduite des partis politiques et des candidats
Bamako, le 06 juillet 2018 à l`hôtel Radisson Blu. Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme EMERGE, l`Institut National Démocratique (NDI) qui appuie et soutient les partis politiques pour les élections de 2018, a réuni les candidats à la présidentielle et les partis politiques pour la signature de leur Code de Bonne Conduite aux diverses consultations électorales du Mali.
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L’Alliance pour le Mali (APM-Maliko) a fait part de ses inquiétudes face à la situation sécuritaire du pays, dans la perspective des élections programmées. C’était, le 28 avril dernier, à son siège, au cours d’une conférence de presse animée par les co-présidents de l’APM-Maliko, Modibo Kadjoké et Yaya Haïdara.
Selon le président de l’APM-Maliko, Modibo Kadjoké, « il est vrai que l’insécurité a gagné une bonne partie du pays, il est aussi vrai que nous n’allons pas arrêter les élections en attendant que toutes les conditions de sécurité soient réunies sur toute l’étendue du territoire national. » Et de poursuivre en ces termes : « Si nous partons de la définition simple de la sécurité, il apparaît clairement qu’il y a plusieurs zones de sécurité au Mali : les zones sécurisées par l’Etat, les zones d’insécurité, et les zones sécurisées par d’autres.» A l’en croire, la question sécuritaire est importante pour les élections programmées. Pour lui, pas question d’élections dans les zones où les armes qui protègent ne sont pas celles de l’Etat régulateur. « L’organisation d’élections dans une zone sécurisée par des porteurs d’armes non étatiques serait un acte de forfaiture, dès lors que lesdits porteurs ont des projets politiques. Nous voulons ici de façon solennelle prendre date avec l’histoire et mettre le Gouvernement devant toutes ses responsabilités », a lancé l’ancien ministre Modibo Kadjoké.

Parlant des réformes, le président de l’APM-Maliko affirme qu’il est facile de comprendre et d’appréhender les attentes de la communauté nationale malienne suite aux crises socio-politiques successives depuis quelques décennies (les dysfonctionnements des institutions républicaines et leur perte de légitimité). « Ces facteurs indéniables et fondamentaux appellent à des réformes majeures. La mauvaise organisation des élections est à la base des problèmes ayant contribué à plomber le pays », a-t-il souligné.

A en croire le président Kadjoké, l’APM Maliko écrivait il y a peu dans un document qui devrait être remis à une délégation de la CEDEAO qu’aucun empressement, quel que soit le motif, ne doit amener le Mali à bâcler les réformes ou à organiser les élections sans au préalable aller aux réformes indispensables. « Lesdites réformes doivent impérativement obtenir un large consensus sur la base d’un agenda validé par tous. En conclusion, le Mali a besoin de plus de réformes et de moins d’élections et la Communauté internationale se satisfera certainement au moins de l’élection du président de la République. Notre démocratie est malade et elle a besoin de soins. Elle doit s’arrêter ou du moins ralentir pour recevoir des soins », a-t-il affirmé.

L’APM appelle les autorités de la Transition à asseoir de nouvelles institutions fortes, à réformer le système politique et à s’occuper des prochaines élections présidentielles et législatives.

Modibo Kadjoké comme Yaya Haïdara demandent au ministre de l’Administration territoriale d’écouter et d’aller avec les partis politiques pour résoudre définitivement les incompréhensions.

Drissa Togola
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