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L’armée malienne dans le creux des malices mercantilistes
Publié le lundi 3 mai 2021  |  le Temoin
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de pose de la première pierre de l`Hôpital Militaire à Banankoroni
Bamako, le 20 Janvier 2021, le vice président et le premier ministre de la transition ont procédé à la pose de la première pierre de l`Hôpital Militaire à Banankoroni.
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Décidément les malversations financières ont la vie dure, y compris dans la Grande muette où la contreperformance des troupes est souvent imputée à la répartition de ressources. L’avènement d’un pouvoir semi-militaire, consécutivement au coup de force du 18 août, n’a apparemment rien changé. Et pour cause, il nous revient, de source bien introduite, que les mêmes pratiques ont pignon sur rue quoiqu’avec un peu plus d’habileté à l’opacité, qui consiste à dissimuler jusqu’à priver certains agents de l’administration de leurs subsides habituels : plus de tiques d’essence hebdomadaires au département de la Défense ni à l’Etat-major. Il n’en demeure pas moins que la subtilisation des ressources et les passations nébuleuses de marchés sont légion et sont souvent révélées par les mêmes astuces déployées pour tromper les vigilances. Selon certains témoignages, en effet, chaque distribution massive d’équipements ou de matériels roulants neufs est perçue dans les rangs comme une tentative de détourner les regards des proportions d’affairisme.

Le CCR ou le faux service d’assiette

En tout cas, c’est la nette impression que donne une certaine propension de ses agents à réprimer plus qu’à éduquer. Dans le trafic routier, en effet, les usagers étouffent et ne savent plus à quel saint se vouer pour éviter les pièges tendus par ceux qui sont censés réguler la circulation. Et, le dessein étant manifestement plus l’accaparement qu’autre chose, le rançonnement est devenu la règle et règne à un point tel que des accidents peuvent même se produire au nez et à la barbe des policiers pendant qu’ils transigent à ciel ouvert sur la taille d’un bakchich avec les usagers. Exit la mission et la tâche de fluidifier la circulation et place à une course effrénée au profit qui est en passe de dénaturer la police nationale et de la transformer en service d’assiette au même titre que la douane, les impôts ou les domaines. Sauf qu’à la différence de ces services traditionnels, la chasse aux ressources, ici, sert plus à remplir des besaces individuelles qu’à renflouer les caisses collectives. Et, pour ce faire, la tendance, de plus en plus souvent, c’est d’appliquer un code de la route différent de ce que maîtrisent les usagers de la route.
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