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Enquête sur les tueries des 10, 11 et 12 juillet: Boubou Cissé, pourra-t-il s’extirper de cette affaire?
Publié le mardi 4 mai 2021  |  Le Combat
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.
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Dans un communiqué, le procureur de la République a annoncé vouloir se saisir des dossiers relatifs à la vente des biens immobiliers de l’État, dont celui de l’Institut Nationale des Arts. Dans ledit communiqué, il a également invité les victimes qui ne sont pas encore auditionnées ainsi que les témoins à se rendre à son cabinet pour rencontrer le juge d’instruction. La bonne démarche cache-t-elle une battue visant à débusquer un ennemi ?

Le Procureur de la République, Mamadou Kassogué, veut se saisir du dossier de la cession de l’immeuble de l’INA à des particuliers, selon certaines rumeurs qui “n’ont été portées à la connaissance du public que de manière accidentelle’’. Ce qui laisse planer, à ce jour, un doute sur la “transparence de l’opération’’.
Dans des conditions similaires, d’autres biens immobiliers de l’État ont été cédés à des particuliers dans des conditions, suscitant l’incompréhension des populations’’, indique le communiqué.
Cependant, ajoute le communiqué du Procureur de la République, un appel aux victimes et témoins des 10, 11 et 12 juillet 2020, suite à un appel à la désobéissance civile lancé par les leaders du M5-RFP.
“Concernant des 10, 11 et 12 juillet 2020, le Procureur de la République invite les victimes, qui n’ont pas été auditionnées, à se rendre à son cabinet pour être mises en rapport avec le juge d’instruction en charge du dossier. Cette invitation s’adresse également aux éventuels témoins pouvant contribuer à la manifestation de la vérité’’.
En effet, le Procureur de la Commune III ouvre cette enquête pour élucider les circonstances de ces tueries dont le nombre varie entre 14 et 23 personnes, selon les protagonistes.
Faut-il le souligner au moment des faits, la FORSAT est une unité antiterroriste accusée d’avoir intervenu dans un domaine qui ne relevait pas de son domaine d’intervention. La polémique continue jusqu’ à ce jour. Les parents et proches des victimes veulent des explications.
Rappelons également qu’au moment des faits, le gouvernement était dissout et il ne restait que le Premier Ministre, Boubou Cissé, était seul ministre, donc à être accusé d’être responsable de ce qui s’est passé
En son temps, son directeur de Cabinet d’alors avait écrit, 72 heures après les événements à un ministre de la sécurité fantôme (qui n’existait pas). Cette lettre précise que c’est bien la FORSAT qui a été employée.
“Il m’est revenu de constater que la force spéciale antiterroriste (FORSAT), rattachée au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a été employée lors des opérations de maintien de l’ordre le 10 juillet 2020 et les jours suivants pour appuyer les unités de forces de sécurité déployées dans le cadre de sécurisation des manifestations de désobéissance civile organisées par le M5-RFP. Je suis instruit de procéder aux investigations nécessaires en vue de préciser, entre autres, la raison de l’engagement de la FORSAT, l’autorité ayant ordonné l’engagement de la FORSAT et le respect ou non de la procédure prévue en la matière’’, lit-on dans la lettre ordonnée par Boubou Cissé le 14 juillet 2020.
Toutefois, si la procédure engagée par le Procureur de la République, Mamadou Kassogué, est salutaire et attendue, il soulève cependant d’autres points de doute vu la périodicité dans laquelle se trouve le pays avec l’interpellation récente des supposés proches de Boubou Cissé et de lui-même, dans une affaire dite de déstabilisation du pays ayant abouti à l’arrêt des charges contre ces personnes, suite à une décision de la Cour Suprême.
L’on se demande, bien que logique la démarche de Procureur, s’il l’on n’était pas entrain de chercher à tout prix de mettre la main sur l’ancien Premier Ministre, après qu’il ait été blanchi dans l’affaire de complot. La question qui se pose est de savoir s’il pourra s’en sortir dans cette affaire de répression contre les jeunes manifestants à Badalabougou, vu qu’il était le seul par qui les décisions se prenaient.
Pour rappel, ces manifestations populaires organisées par le M5-RFP avaient conduit à l’affaiblissement du régime IBK jusqu’au putsch qui a mis les militaires au pouvoir.
Bourama Kéïta

Source: LE COMBAT
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