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Bandioukou Danté à l’ouverture de la semaine nationale de la liberté de la presse « La presse se portera mieux si… »
Publié le mercredi 5 mai 2021  |  Nouveau Réveil
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Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré la journée du 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse sous le thème « l’information comme bien public ». Le thème retenu pour la semaine nationale est « Cybercriminalité et liberté de la Presse ».
Selon le président de la Maison de la presse, M. Bandioukou Danté, l’année dernière a été une année éprouvante pour la Presse malienne. Aux conséquences catastrophiques de la maladie à coronavirus se sont ajoutées des interpellations extrajudiciaires et des plaintes formulées par de puissants syndicats. Toutefois, il a observé une pensée pieuse pour les confrères qui restent introuvables. Parmi lesquels, Birama TOURE, Hammadoun Niailibouly et Moussa Dicko, Directeur des programmes de radio Hairé de Boni, dans le cercle de Douentza. À cet effet, il a invité les autorités de la transition à prendre ces affaires à bras le corps.

Toutefois, M. Danté a mis en garde les personnes de mauvaises fois qui n’ont autres ambition que de ternir l’image de la presse à travers leur comportement malsain. « En cette Journée mondiale de la liberté de la Presse, nous appelons l’ensemble des journalistes maliens à faire preuve de responsabilité et de professionnalisme et à mettre hors de ses rangs les brebis galeuses qui s’autoproclament hommes ou femmes de médias », a-t-il laissé entendre.

Dans son intervention, il a déploré certains faits aux conséquences incalculables qui interpellent à plus d’un titre les pouvoirs publics. Il s’agit selon lui du non payement de l’aide directe à la presse depuis deux ans, du manque d’appui aux organisations faîtières pour la mise en place d’outils efficaces d’autorégulation pour anticiper et relever les dérapages. S’y ajoutent, la rénovation de la Maison de la Presse, promise mais non encore réalisée en dépit des bonnes volontés maintes fois exprimées et les déviations graves (injures, menaces de mort, incitation à la haine, tentatives d’intimidation, diffamations) de la part de certaines personnalités influentes et de leurs partisans, non sanctionnées, sur les réseaux sociaux. « La presse se portera mieux si des réformes courageuses sont entreprises notamment la dépénalisation des délits de presse, l’indexation de l’aide directe à la presse et les aides indirectes, l’adoption des textes régissant la presse en ligne », explique-t-il.

Adama Coulibaly
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