Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Insécurité : l’UNTM explore son impact sur les travailleurs
Publié le mercredi 5 mai 2021  |  L’Essor
Constat
© aBamako.com par A.S
Constat dans les services pendant les trois jours de grève de l`UNTM
Description: Bamako, les 18, 19 et 20 Novembre 2020, l`Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a observé une grève de 72 heures qui a totalement paralysé l`administration.
Comment


Dans le cadre de la célébration du 1er mai (fête du travail), l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a organisé, hier, à la Bourse du travail une conférence-débat sur le thème : «L’insécurité au Mali : défis, enjeux, perspectives et impact sur la vie du travailleur».


Le conférencier principal était l’expert à la réforme du secteur de la sécurité et commissaire principal de police, Boubacar Sokona. C’était en présence du secrétaire général de la plus grande centrale syndicale du Mali, Yacouba Katilé et de l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra. Dans un exposé liminaire, le conférencier a défini l’insécurité comme un sentiment, un état d’esprit dans lequel un individu ou une communauté peut se sentir en danger ou en être exposé.

Elle peut être aussi la conséquence d’une situation politique, économique et sociale. Et Boubacar Sokona de préciser qu’il n’y a pas une définition standard de l’insécurité puisque les gens n’y mettent pas le même contenu. «L’insécurité civile (personnes et biens), l’insécurité sociale (merci des aléas de l’existence) et les nouveaux risques sont les trois facteurs d’insécurité, constate le conférencier principal.

Le commissaire de police a cité la mauvaise gouvernance, le souci d’un développement harmonieux et d’un environnement sain comme causes profondes de l’insécurité. Il ajoutera que le phénomène ne connaît pas de frontières et les populations civiles en payent généralement le plus grand tribut. Il propose comme solutions la justice, l’équité, l’égalité de chance, la prise de conscience collective, la coopération entre différents acteurs, les mécanismes de garantie, la promotion de l’État de droit.

La bonne gouvernance, l’éducation à la citoyenneté, le renforcement de capacité des Forces de défense et de sécurité, la collaboration entre les forces de sécurité et la population civile, l’application de la nouvelle carte judiciaire figurent parmi les propositions de l’expert. Il a invité ses compatriotes à être vigilants et à coopérer davantage avec nos Forces de défense et de sécurité pour bien lutter efficacement contre le banditisme et le terrorisme.

Prenant la parole, Yacouba Katilé a expliqué qu’en mettant le 1er mai sous le signe de la «protection des travailleurs», l’UNTM entendait communier avec les FAMa «confrontées à la débrouillardise stratégique sur le théâtre des opérations». Elle voudrait aussi être en phase avec les fonctionnaires civils au Nord et au Centre, dont certains sont portés disparus, pris en otage ou morts.

Enfin, l’UNTM veut aussi communier avec les travailleuses et travailleurs du monde rural singulièrement agriculteurs, éleveurs et pêcheurs se trouvant dans un déclassement social de l’espoir d’un développement endogène véritable. Il a aussi rappelé que le 1er mai célébré depuis 1886 n’est pas un hasard dans l’Histoire. Les libertés syndicales au Mali et en Afrique ne sont pas des phénomènes spontanés, a-t-il soutenu, avant d’ajouter qu’elles résultent de luttes acharnées contre la domination coloniale pour l’émancipation des travailleurs.

Les libertés syndicales, a indiqué Yacouba Katilé, sont aussi l’utilisation incrustée dans notre arsenal juridique pour le bien-être du travailleur, de sa famille, du progrès social, de la démocratie et de l’État de droit. Les libertés syndicales sont donc des acquis inaliénables. Il a également expliqué que les travailleurs sont l’essence de la nation. «L’UNTM ne vous abandonnera pas. De votre côté, ne l’abandonnez jamais pour que le syndicalisme ne meure pas dans notre pays», a laissé entendre le patron de l’UNTM.

Sidi Y. WAGUÉ

Source : L’ESSOR
Commentaires