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Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du Synac : « Les représentants de l’État sont tous cantonnés…»
Publié le mercredi 5 mai 2021  |  zireinfo
Marche
© aBamako.com par A S
Marche du syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale des administrateurs civils
Bamako, le 15 octobre 2020 Le syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale es administrateurs civils ont manifesté de la place de l`indépendance à la primature
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L’invité de cette semaine de votre hebdomadaire préféré d’analyses, d’enquêtes et d’informations générales, ‘’Ziré’’, est Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (Synac). Avec lui, le 1er mai 2021, nous avons parlé de la situation des administrateurs, surtout leurs conditions de vie et de travail. Lisez plutôt.




Présentez-vous à nos fidèles lecteurs !

Je m’appelle Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils, porte-parole de la plate-forme commune.

Votre syndicat fait désormais une lutte commune avec l’UNTM. Dans le préavis de grève déposé sur la table du gouvernement par la centrale, quels sont vos points de revendication ?

Oui, l’UNTM a fait un préavis de grève dans lequel notre plate-forme a quatre points de revendication. Il s’agit du premier point, du cinquième, du sixième et du septième point.

De façon détaillée qu’est-ce que l’on peut retenir de ces quatre points ?

Nos revendications, pour la plus part, sont déjà des acquis. Il ne reste vraiment que leur application. C’est à cela que nous nous en tenons. Nous sommes face à un gouvernement qui ne tient jamais ses promesses. Donc, nous sommes dans l’obligation de revenir à la charge. Sinon, ce sont des points qui sont pratiquement tous des points acquis.

Le premier point concerne l’harmonisation des primes et indemnités, c’est un point d’accord entre l’UNTM et le gouvernement, et c’est l’un de nos points ajoutés à ceux de l’UNTM. Notre second point, il s’agit de reploiement de vingt-deux représentants de l’État arbitrairement relevés pour fait de grève, alors qu’il n’y’a pas un seul représentant de l’État qui n’a pas observé la grève.

Cependant, le ministère a choisi et trié certains pour les relever de leurs fonctions. Parmi ses vingt-deux agents, il y a des otages, des ex-otages qui ne pouvaient pas retourner à leurs postes et qui ont été arbitrairement relevés. Il y a par exemple, le premier adjoint de Gao dont la femme et les enfants ont été assassinés devant lui. Ce dernier ne peut pas non plus retourner à son poste. Donc, devant ces abus et ces injustices, nous avons demandé qu’on les redéploye ailleurs. Il y a aussi la prise en charge des salaires des travailleurs du cadre général des administrations et des collectivités territoriales. Il s’agit des secrétaires généraux, des régisseurs, des plantons, des mains d’œuvre, des agents de l’état civil qui sont payés sur fonds des collectivités, alors que comme vous le savez en raison de la crise générale, ils n’ont vraiment pas la possibilité de lever ou de recouvrer leurs impôts.

Les administrateurs civils ont toujours dénoncé l’insécurité, les attaques dont ils étaient la principale cible. Dites-nous, comment cette situation évolue aujourd’hui, est-ce qu’il y a eu un peu de changement ?

C’est un point spécifique du préavis de grève, en date du 8 mai 2020 qui a fait l’objet d’un accord entre le gouvernement et nous et dont l’exécution devrait commencer le 19 novembre 2020 pour prendre fin le 31 mars 2021. Jusqu’au moment où je vous parle, le 1er mai 2021, rien n’a été fait, aucune exécution. Les représentants de l’État sont tous cantonnés aux chefs-lieux de régions, en tout cas ceux qui sont dans les régions du centre et du nord. Jusqu’à maintenant, nos agents ne sont pas bien protégés des attaques.

Cela veut dire qu’ils sont moins en danger dans les chefs-lieux des régions ?

Loin de-là, même dernièrement, il en y a certains qui ont échappé à des tentatives d’enlèvement et de meurtre. Nulle part, nos agents ne sont en sécurité. Mais, le minimum qu’on demande au gouvernement, c’est de mettre à leur disposition des agents de sécurité afin que le risque soit amoindri.

Entretien réalisé par Amadou Kodio

Source : Ziré
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