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Découpage administratif : Bougouni « prêt » à renoncer à son statut de nouvelle région si Ouéléssebougou n’est pas érigé en cercle !
Publié le jeudi 6 mai 2021  |  Le Pays
Marche
© Autre presse par DR
Marche à Gao pour dénoncer l`état de la route Sévaré- Gao
Des jeunes de Gao ont battu le pavé pour dénoncer l`état de la route Gao-Sevaré et demander à l`Etat de prendre des dispositions pour commencer les travaux de rénovation de cette route.
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Presqu’un rêve devenu factuel. Les efforts consentis pour l’érection de Bougouni en région risquent de s’arrêter là. Cette localité qui a longuement passé un très bon moment étant cercle de la région de Sikasso s’oppose, de nos jours, au nouveau projet de découpage administratif du gouvernement, et officialise sa volonté de « refuser » son statut de nouvelle région au cas où Ouéléssebougou, un arrondissement créé depuis les années 1959, n’est pas érigé en cercle.

En clair, le problème de réorganisation territoriale risquera, si rien n’est fait, de faire déborder le vase. Des populations sont mécontentes, et la situation se corse. Dans ce cas d’espèce, si les populations de Markala ont exprimé leur ras-le-bol par la coupure de pont et la brûlure des pneus sur les voies publiques, et que celles de Gourma-Rharous ont protesté contre l’actuel projet de découpage administratif à travers une manifestation, les habitants du cercle nouvellement devenu région(Bougouni), comptent aller au-delà. Par le fait que l’érection de l’arrondissement de Ouéléssebougou n’est pas prise en compte par les autorités, les habitants trouvent inopportun de garder leur statut de région. Venu au point de presse des habitants de Ouéléssebougou le mardi 4 mai, le représentant des habitants de Bougouni, en l’occurrence Mamba Coulibaly, non moins président du collectif des régions non opérationnelles(CRNOP) a donné l’information. Par régions non opérationnelles, il s’agit des localités de Kita, Nioro, Dioila, Nara, Koutiala, Bougouni, San, Bandiagara, Douentza… « Je suis le président de ce collectif, mais dans ce point de presse des habitants de Ouéléssebougou, je représente la chefferie de Bougouni, Yanfolila et de Kolondièba », a clarifié Mamba Coulibaly.

Au nom desdits habitants, M. Coulibaly s’est exprimé. De Bougouni, passant par Yanfolila et de Kolondièba, il trouve qu’il est reproché aux autorités gouvernementales de ne pas pouvoir prendre en compte l’érection d’Ouéléssebougou en cercle. Cela est en train de se passer dans ce nouveau projet de découpage administratif, alors que les recommandations retenues à l’issue des concertations de 2018 permettent à cet arrondissement d’être érigé en cercle, a-t-il confié. Mais à notre grande surprise, ajoute le porte-voix de Bougouni, il (membres du gouvernement) sont venus nous dire le contraire. Et nous, dit-il sans murmurer, nous ne sommes pas d’accord que Ouéléssebougou ne puisse pas être érigé en cercle dans ce projet de découpage. Continuant de véhiculer les messages de la chefferie de Bougouni, il a invité les autorités à remettre les habitants de Ouéléssebougou dans leur « dû ».Telle est la volonté des habitants de la région de Bougouni, ainsi que ceux de Yanfolila et de Kolondièba. Devant le public, Mamba Coulibaly a, en sa qualité de représentant de la chefferie de Bougouni, fait une révélation de détaille : « Renoncer à notre (population de Bougouni) statut de région n’est pas un simple mot, ça vient du fond du cœur. Nous sommes au sérieux, puisque Bougouni a toujours été avec cette localité. Si Ouéléssebougou n’est pas érigé en cercle, Bougouni renonce à son statut de nouvelle région ».Comme Mamba a juste transmis ces messages qui lui auraient été légués par la chefferie de Bougouni, la question se pose à savoir si les habitants seront réellement prêts à suivre les autorités coutumières. En tout cas, la tenue de ces expressions a donné un ouf de soulagement aux populations de Ouéléssebougou qui ne cessaient d’ovationner le porte-parole des chefs de Bougouni.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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