45% des violations des droits civils et politiques, 38% de violations des autres abus, 4% de violations des droits de la femme, 3% da corruption et 2% de violations des droits de l’enfant ; tel se présente le bilan du second rapport d’études du Système intégré de reportage et d’analyse (Sira). Ce rapport a été présenté à la presse le mardi 4 mai dernier par le Consortium-Tuwindi, Amnesty international Mali et Free Press Unlimited.
Co-animée par le représentant du directeur exécutif de la Fondation Tiwundi, Cheick Oumar Ben Haïdara et la directrice exécutive d’Amnesty Mali, Mme Ramata Guissé, cette conférence a fait d’une pierre deux coups en ce sens que Xensa aussi a dressé son rapport à la même occasion.
Le Système intégré de reportage et d’analyse (Sira) est une plateforme mise à la disposition des défenseurs des droits de l’Homme pour mieux observer, documenter et publier les cas de violations des droits humains. La plateforme permet de contribuer aux investigations judiciaires en partageant les informations recueillies. Xensa est une application web interactive et spécialisée dans le contrôle citoyen qui permet de faciliter l’échange entre les leaders politiques (nationaux et locaux) et leurs populations mandataires dans le cadre de la veille citoyenne.
En ce qui concerne Xensa, durant les trois derniers mois, les internautes et bloggeurs ont renseigné la plateforme sur les cas réels tant au niveau local que national pour manifester leur volonté à lutter contre la mauvaise gouvernance à travers 205 publications au total. Il s’agit de 81 interpellations, 68 pétitions et 56 dénonciations.
La plateforme a été adaptée à l’évolution de la situation sociopolitique et la Transition au Mali. Il ressort des deux rapports qu’au 30 avril 2021, la plateforme Sirasahel.com a enregistré 187 cas de violations des droits humains dans 60 localités maliennes. Dans ce lot de violations de droits civils et politiques, au moins une dizaine de cas de liberté d’expression y figurent.