Depuis le mercredi dernier les travailleurs de la société des Brasseries du Mali (Bramali) observent une grève de 72 h pour exprimer leur ras -le- bol par rapport aux conditions de travail dans cette boite.
Joint par nos soins, un syndicaliste sous couvert de l’anonymat, dénonce les conditions peu orthodoxes de travail dans cette boite. Ainsi au registre des revendications des syndicalistes figurent une demi-douzaine de doléances.
Il s’agit, entre autres, de la libération deux leaders syndicalistes dont le secrétaire général du comité syndical, Kali Sidibé, emprisonnés à la Maison centrale d’arrêt de Bamako selon notre interlocuteur suite à une plainte montée par certaines personnes en complicité avec la direction générale.
Les travailleurs réclament également le départ sans condition du directeur des ressources humaines, Mamadou H. Diallo qui, est en train de gérer selon eux la société d’une main de fer.
“En 4 ans seulement, il a procédé à plus de 13 licenciement et 40 démissions forcées. D’ailleurs, une de nos collègues poussée à la démission a rendu l’âme”, a explique notre source. Pour lui, le DRH a une sombre réputation partout où il a servi notamment à la Manutention africaine, Kafo Jiginew, les sociétés minières.
Autres doléances des travailleurs : la fin des procédures engagées contre un certain nombre de leurs collègues à l’inspection de travail qui sont aussi menacés de licenciement. Ils réclament le maintien des temporises, la réintégration d’un des leurs licencié récemment.
A noter que cette grève concerne non seulement l’usine de production (Bramali), mais aussi le service commercial (Bradibo).