Améliorer la sécurité des états et de leurs citoyens dans le cadre d’une gouvernance démocratique, de l’état de droit et dans le respect des Droits de l’Homme, c’est en droite ligne de cet objectif que le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) en collaboration avec l’ONU-FEMMES a procédé au lancement officiel d’un nouvel outil 4, dénommé « genre et justice ». C’était le jeudi 6 Mai à l’Ecole de Maintien de Paix Alioune Blondin Beye, sise à Djicoroni- Para. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de la représentante du ministère de la justice, Mme Thérèse Dassoko, du chef du bureau de DCAF, M. Alexis N’Dayizeye, du représentant de l’EMP-ABB, M.Saouty Fofana et du représentant de l’ONU-FEMMES, M. Wanalher Ag Alwali.
A rappeler que ce nouvel outil est un engagement collectif développé conjointement par ONU-FEMMES sur son opérationnalisation afin de contribuer aux efforts entrepris pour une meilleure intégration de l’égalité des genres au sein du secteur de la justice. Et pour l’amélioration de la réponse faite aux violences basées sur le genre. Il a été lancé le jeudi.
Pour l’occasion dans son mot de bienvenue, le représentant de l’Ecole de Maintien de la Paix, M. Fofana, a clairement expliqué l’importance de la mise en œuvre de cet outil, vu que notre pays est confronté à de multiples problèmes. Selon lui, l’intégration de l’égalité du genre demeure un combat plus que nécessaire, étant inscrit dans les feuilles de route. Selon lui presque tous les organismes sont soucieux du respect des Droits de l’Homme. Il a fait savoir que sa structure a dans son plan d’action 2021 la prise en compte du Genre dans la sélection ainsi que la désignation des stagiaires mais également dans le renforcement de capacités en Ressources Humaines. Le combat ne saurait réussir, dit-il, sans une arme efficace d’où le nouvel outil 4 « Genre et Justice », désormais disponible.
De son côté, le représentant de l’ONU Femmes M. Ag Alwali, dira que cette nouvelle boite d’outils Genre et sécurité conçue et publiée par le DCAF, l’OSRCE/ODIHR et ONU Femmes a pour objectif de diffuser les bonnes pratiques nouvelles émergentes en analysant leur processus de développement dans le secteur de la justice. Et d’améliorer l’efficacité, l’efficience, l’équité, la recevabilité, l’impartialité et l’indépendance des institutions judiciaires. Selon lui, cette réforme consiste à réviser les lois ou à rédiger de nouvelles, à concevoir des politiques, procédures, structures et mécanismes qui permettent la mise en œuvre effective des lois et l’égalité d’accès à la justice. A l’en croire, l’opérationnalisation d’outil 4 revêt une grande importance dans le secteur de la justice, car il marque les expériences de la criminalité et de l’injustice, dont les femmes sont les principales victimes de plusieurs formes de violence.
Quant au chef du bureau, le coordinateur de projet-résident de la DCAF M. N’Dayizeye, il précisera que ce projet financé par le Royaume du Danemark s’inscrit dans le cadre du Programme Régional Danois pour la Paix et la Stabilisation dans le Sahel II (PSP II) et vise à Contribuer à la création d’un environnement national et régional favorable à un contrôle et une surveillance renforcée du secteur de la sécurité.
Pour la représentante du Ministre de la justice et du Garde des sceaux, l’accès à la justice est un principe fondamental de l’état de droit et une garantie essentielle, permettant aux citoyens d’exercer un certain nombre de droits humains, qui constitue une composante majeure du développement durable dans le cadre de l’ODD. Selon elle, l’égalité genre ne saurait être une réalité lorsque la justice est inaccessible, des lois inégalitaires sont adoptées, lorsque les organes de la justice et de la sécurité, dans leur organisation et fonctionnement ne favorisent pas la promotion de l’égalité entre femmes et hommes.