La création de cantines scolaires et la bancarisation du paiement des militaires sont les indicateurs au niveau desquels le Mali n’a pu atteindre les objectifs qu’il s’est fixé avec l’Union Européenne pour jouir de son aide budgétaire. C’est donc la bagatelle de 38 millions et demi d’euros qui sont passés au travers des doigts du Trésor national. Bruxelles a ainsi renoncé à une partie de son aide à notre pays jugé mauvais élève sur certains points. L’information émane de Josep Borrell, le Haut représentant européen aux affaires étrangères.
La bonne nouvelle en revanche est que les fonds non versés seront réalloués à l'enveloppe globale de 100 millions d'euros promise par Josep Borrell au Mali pour l'organisation d'élections et les réformes en cours d’échafaudage dans notre pays.
Pour rappel, l’aide budgétaire, en parallèle des programmes d'aide octroyés par les bailleurs ou des aides aux ONG ou aux agences onusiennes, est versée directement au Trésor des États bénéficiaires, à charge pour eux de réaliser les objectifs définis conjointement avec Bruxelles, en terme par exemple de recrutement de médecins dans les hôpitaux, de créations de cantines scolaires, ou de bancarisation du paiement des militaires.