Le président de la Transition, Bah N’Daw, a reçu en audience, hier à la Villa des Hôtes à la Base B, le chef de la délégation de la médiation de la Cedeao, l’ancien président de la République du Nigeria, Goodluck Jonathan. Les grandes lignes de la rencontre ont porté sur l’appréciation de la mission ouest africaine sur la Transition, à partir de son dernier séjour dans notre pays, c’est-à-dire de janvier à maintenant. Ainsi, le médiateur de la Cedeao a trouvé que les questions clés soulevées au mois de janvier ont été résolues. Il s’est donc réjoui de l’évolution de la situation.
Aussi, faut-il rappeler que Goodluck Jonathan a eu de nombreuses rencontres sur les questions brûlantes de l’heure auxquelles il faut s’attaquer. Ces sujets ont trait à la sécurité, au processus de paix et aux élections à venir. À ce propos, l’ancien président nigérian a salué l’appui fort du président de la Transition surtout pour ce qui concerne l’organisation des élections. Il a également apprécié le dialogue entamé par le Premier ministre, Moctar Ouane, tout en souhaitant que cela puisse se poursuivre avec les partis politiques et la société civile.
Sur l’épineuse question du moment, à savoir la mise en place d’un organe unique de gestion des élections qui divise le gouvernement et une partie de la classe politique et de la société civile, l’émissaire de la Cedeao pense qu’il va falloir essayer de voir ce qui est faisable, tout en s’interrogeant si le temps permet de le faire. Il admet que c’est une problématique à laquelle les Maliens eux-mêmes vont devoir s’atteler.
De son côté, le président Bah N’Daw a adressé ses remerciements au médiateur pour son travail qu’il qualifiera de «bon baromètre». Concernant le respect du délai de la Transition, le chef de l’État a répété qu’il s’en tient à son serment d’officier, c’est-à-dire, les propos tenus lors de son discours d’investiture. Pour lui, le délai de la Transition fixé à 18 mois sera respecté. Et Bah N’Daw de marteler qu’il ne ménagerait aucun effort pour que les choses puissent aller dans ce sens.