D’où viendrait le salut du Mali actuellement confronté à une énorme grogne sociale manifeste à travers une grève de cinq jours entamée ce lundi 17 mai par la puissante centrale syndicale de l’UNTM ? Il pourrait venir de Paris où le président BAH N’Daw s’est rendu ce matin pour participer au « Sommet sur le financement des économies africaines » prévu le mardi 18 mai 2021, au Grand Palais Éphémère.
En effet, pour qui sait que c’est seul le nerf de la guerre qui peut dénouer le nœud gordien à l’origine du blocage des négociations entre le Gouvernement malien et les grévistes, il y a de quoi fonder espoir sur l’issue de cette rencontre de Paris. Le jeu de ce déplacement en vaut donc la chandelle quand on sait que le timing est le moins indiqué aux yeux du citoyens qui peut se voir laissé pour son compte dans un climat délétère hyper sensible. La transition en cours étant arrivée à un stade où elle se retrouve sans gouvernement, ne serait-ce que pour le temps que le premier ministre reconduit recompose une autre équipe ; à la même occasion bien de secteurs de l’économie du pays sont paralysés par la grève enclenchée, l’on aurait souhaité avoir Bah N’Daw sur place à Koulouba. Loin d’être un gage de sécurité absolue, sa présence à l’interne par ces temps-ci, au détriment de la conférence de Paris, pourrait être interprétée comme sa préoccupation de la situation critique du pays.
Hélàs, tel n’est pas le cas. Mais comme le président de la transition a choisi de répondre présent à Paris aux côtés de plusieurs de ses homologues africains, il est donc fort probable que le salut de la crise actuelle vienne de ce sommet. Pourquoi ne pas avoir les yeux rivés sur son issu quand on sait que c’est en prélude à cette rencontre que Kristalina I. Georgieva, la Directrice générale du FMI (Fonds monétaire international) a promis décaisser une enveloppe sans précédent de 650 milliards de dollars au profit des économies d’Afrique sub-saharienne fortement affectées par la Covid-19. Vivement donc le retour de Bah N’Daw !