Secoué par la pandémie de Covid 19 avec son lot de malheur, une nouvelle épidémie pointe son nez à l’horizon engendrant une panique et une grande méfiance au Mali et dans les autres pays ouest africains.
C’est à travers un communiqué signé sur le site du ministère de la santé que les maliens ont appris avec stupeur l’apparition d’une nouvelle fièvre hémorragique virale Lassa apparu dans un pays voisin. Pour le moment, notre pays le Mali n’a enregistré aucun cas de cette maladie. Toutefois les services techniques de la santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), conformément au règlement sanitaire international (RSI), demeurent mobilisés. Ainsi ces organisations de la santé ont adopté une batterie de mesures pour faire face à cette nouvelle épidémie afin de contrer toute propagation.
Ainsi, parmi les mesures figurent le renforcement de la surveillance épidémiologique, le renforcement du dispositif de contrôle sanitaire aux frontières, de la sensibilisation de la population. Outre ces mesures, d’autres plus fermes s’y ajoutent telles que préparer les formations sanitaires à la mise en place d’unités d’isolement et de prise en charge, de renforcer la coordination des activités de prévention et de lutte contre la maladie à fièvre hémorragique virale Lassa et surtout le renforcement de la coopération sanitaire avec les pays concernés.
Le but de toutes ces mesures est de faire face et de façon efficace contre cette nouvelle épidémie virale qui ne doit en aucun cas s’ajouter au Covid-19 qui règne en maitre.
Qu’est-ce que l’épidémie Lassa ?
Ce virus a fait son apparition au Nigeria dans les années 1969. La fièvre Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénavirus, le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, où il infecte de 100 à 300 OOO personnes par an dont 5 à 6000 succombent. Il n’existe à ce jour aucun vaccin contre ce virus qui représente non seulement un problème de santé publique ; mais qui de plus fait partie des agents potentiellement utilisables pour le bioterrorisme. Ces chiffres sont communiqués par le centre médical Institut Pasteur (France)
La maladie débute 6 à 21 jours après l’infection par des signes cliniques peu spécifiques qui sont la fièvre, les vomissements, les nausées, les douleurs abdominales, les céphalées myalgies…
Notons que le patient atteint décède dans un contexte de choc hypotensif et hypovolémique et de défaillance rénale et hépatique.
Ces bilans donnent des frissons et cela prouve à suffisance que cette épidémie n’est pas à prendre à la légère.
Rappelons que la transmission du virus Lassa se produit le plus fréquemment par ingestion ou inhalation. Cependant le contact direct avec les rongeurs infectés n’est pas le seul mode de contamination des personnes. La transmission interhumaine est possible après l’exposition aux virus présent dans le sang, les tissus, les secrétions ou les excrétions d’un individu atteint du virus Lassa. Par ailleurs, la propagation de ce virus mortel peut s’effectuer par la contamination d’équipements médicaux, tels que les seringues réutilisées.
Traitement de la maladie et vaccins
Si la maladie est diagnostiquée à un stade précoce, un traitement antiviral à la ribavirine semble être performant selon certaines sources médicales mais malheureusement la ribavirine est souvent prescrite trop tard à cause de la complexité du diagnostic de cette maladie. Plus important, aucun vaccin n’est disponible à ce jour pour protéger les populations contre les effets néfastes de cette maladie.
Ainsi, la meilleure solution reste la prévention et le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires en vue d’endiguer sa propagation. Dans la mesure où le Covid-19 continue son chemin, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger le Mali de cette nouvelle épidémie.