Commémoration de la journée de l’UA : La Misahel a animé une conférence sur sa lutte contre la covid-19 au Mali.

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Publié le mardi 25 mai 2021 | aBamako.com

© aBamako.com par Androuicha
Journée commémorative de la création de l`Union Africaine (OUA)
Bamako, le 25 mai 2021. A l`occasion de la commémoration de la création de l`Organisation de l`Unité Africaine (OUA) devenue Union Africaine (UA), la Mission de l`Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a, en collaboration avec Africa CDC, organisé une conférence pour informer l`opinion publique sur les initiatives et actions de l`UA dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la covid-19.

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Compte tenu du défi lié à la pandémie de la Covid-19 auquel l’humanité fait face ces temps-ci, la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a choisi de commémorer la journée de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de la manière la plus sobre possible. Elle s’est servie d’une conférence pour marquer ce 58è anniversaire de ce qui s’était passé à Addis-Abéba le 25 mai 1963.

Organisée en collaboration avec Africa CDC, la structure médicale de l’Union Africaine, cette conférence qui s’est déroulée dans les locaux de la MISAHEL, se voulait non seulement la commémoration de l’événement mais aussi l’information de l’opinion publique sur les initiatives et actions de l’Union Africaine dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la covid-19.

Cette conférence a été l’occasion pour l’équipe de Africa CDC de dresser le bilan de son déploiement au Mali, il y a un an de cela. Composée de 7 experts de lutte contre les épidémies, cette l’équipe de Africa CDC/Mali a dit avoir commencé sa guerre contre la covid-19 au Mali depuis l’aéroport international Modibo Keita de Bamako-Sénou jusqu’aux six communes du district de Bamako.

« Cette signature des accords que nous célébrons, permettez-nous de vous le rappeler, et qui est à la base de la mise en place de l’institution que nous représentons ici, Africa CDC, nous a placés devant des défis énormes sur le plan de la science, des politiques et des données avec une incidence sur le plan social qui rende notre mission difficile quant à ce qui concerne la sensibilisation à la campagne de vaccination, car la participation reste jusque-là très faible. » a déclaré l’ épidémiologiste du groupe, Dr MUFUNGIZI Rebecca. Celle-ci a ensuite évoqué les défis liés à l’anéantissement des interventions et activités de Africa CDC sur le terrain Bamako. « Au point de vue de la science : trop de contradictions dans les analyses des scientifiques ce qui a contribué à une communication difficile, à l’infodémie et au relâchement par la population sur la question et problématique de la COVID 19 elle-même et de la vaccination anti COVID 19 ensuite.
Au point de vue des politiques : les mesures barrières édictées par les instances politiques et institutionnelles de la santé publique semblent être relâchées compte tenu du fait que la communication qui a précédé nos interventions n’ont pas permis à la population de bien comprendre et appréhender le caractère réel de la COVID 19. » a laissé entendre l’épidémiologiste Rebecca de Africa Centers for Disease Control and Prevention (Africa CDC).

Pour le chef de la MISAHEL par intérim, les prophètes de malheur qui avaient prédit la décimation totale de l’Afrique par la covid-19, doivent aujourd’hui se poser des questions sur leur science et leurs prévisions. « Mais cela n’est pas pour autant une raison pour tomber dans le déni de la maladie. La pandémie existe, la pandémie est réelle, elle fait des ravages. » a laissé entendre M. Fulgence Zeneth avant de rendre hommage au Feu Pierre Buyoya que la Covid-19 a emporté. « La MISAHEL a perdu un combattant de la paix à cause de cette maladie » a t-il ajouté. A ses dires, le respect scrupuleux des mesures barrières constitue la toute première lutte contre cette maladie.

André SEGBEDJ

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