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Énième coup de force au Mali : Bamako toujours sous la hantise de Kati
Publié le mardi 25 mai 2021  |  aBamako.com
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du CNSP
Bamako, le 19 Août 2020, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a animé une conférence de presse au camp Soundiata Keita de Kati.
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Au Mali les régimes se succèdent sous la houlette de la ville garnison de Kati. Des dignitaires religieux ont beau influer sur l’installation des régimes qui se suivent mais les militaires du camp Soundiata Keita de Kati à 15 km de Bamako semblent toujours avoir la tutelle de Koulouba qu’ils manipulent à leur guise.

N’est pas président du Mali qui veut. Il faut avoir du cran et se mettre sur soi l’idée d’être à la merci d’une garnison : celle de Kati. L’exercice de la fonction de la magistrature suprême, encore moins le statut de chef suprême des armées ne constitue en rien un gage mettant le président de la République à l’abri des inconditionnels en treillis.

Et de quatre avec Bah N’Daw à avoir subi la roublardise de ces compatriotes porteurs d’uniforme. Deux présidents démocratiquement élus et deux présidents de transition sont désormais passés par ces affres. Feu ATTet le président IBK sont les premiers tandis que Dioncounda Traoré et Bah N’Daw sont les seconds.

Le président Amadou Toumani Touré (ATT), bien que n’ayant pas été emmené à Kati, a vu sa dégringolade de la colline de Koulouba subitement précipitée par Kati d’où surgissait sur lui une colonne de militaires sous les ordres d’un certain Amadou Haya Sanogo. En ce 22 mars 2012, on avait parlé du coup d’Etat ‘’le plus bête’’ de l’histoire du Mali parce que survenu à 3 mois de la fin constitutionnelle du régime victime.

« Kati ne fera plus peur à Bamako » C’est en ces termes que le président IBK démocratiquement élu à l’issue des élections régulières de juillet 2013, s’était exprimé lorsqu’il eut fini de jeter le putschiste Sanogo en prison. Cette phrase justifiait le fait qu’après le coup d’Etat de Kati subi par ATT, Dioncounda Traoré qui assurait la transition de l’époque avait lui aussi été victime d’une agression de la part des hommes de Kati. Avec cette assurance d’IBK que Kati ne ferait plus peur à Bamako, c’était sans compter sur l’ADN de l’épique héro Soundiata Keita dont le nom a été donné au camp de Kati.

Et comme si les occupants de ce camp trouvent eux toujours à reprocher aux locataires de Koulouba, c’est encore eux qui obtiennent le scalp du président IBK le 18 août 2020. Dans quel pays sommes-nous alors où le coup d’Etat semble la seule solution aux agitations socio-politiques ? L’on se disait que ce 2è portant l’étiquetage Kati serait le dernier puisqu’il était le 4è coup d’Etat de l’histoire du Mali indépendant. Hélàs, le colonel Assimi Goïta , l’homme à la baguette de la démission forcée d’IBK, n’en a pas fini avec l’autoritarisme militaire. Sa casquette de vice-président de la transition en cours ne l’a nullement empêché d’orchestrer un autre coup de force, le 3è venant de Kati. Cette fois-ci c’est le président Bah N’Daw et son premier ministre qui font les frais de cette valse que Kati justifie par une mise de ces deux dirigeants « hors de leurs prérogatives. » Dieu seul sait ce que Kati nous réserve demain. Sa hantise plane toujours sur Bamako en général et sur Koulouba en particulier.

André SEGBEDJI
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