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Mali: le nouveau Premier ministre prend la main pour former son gouvernement
Publié le vendredi 6 septembre 2013  |  AFP


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Cérémonie de passation de charges à la primature
Vendredi 6 septembre 2013. Primature. Cérémonie de passation des charges entre le premier ministre entrant Oumar Tatam LY et l`ancien premier ministre, Django Cissoko


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BAMAKO - Le nouveau Premier ministre du Mali, Oumar Tatam Ly, travaillait vendredi à former son gouvernement, se disant "prêt à
relever les défis" pour redresser le pays meurtri par 18 mois de crise
politico-militaire.

La passation des pouvoirs entre M. Ly et son prédécesseur Diango Cissoko s’est déroulée peu après 12H00 (locales et GMT). "Je suis prêt à relever les défis et missions qui m’ont été assignés par le président" Ibrahim Boubacar Keïta, qui l’a nommé jeudi soir, a dit dans une brève déclaration le nouveau Premier ministre.

M. Cissoko, qui a dirigé le gouvernement de transition de décembre 2012 jusqu’au début de cette semaine, lui a souhaité "beaucoup de succès dans les missions et défis qui l’attendent".

Oumar Tatam Ly, banquier de 49 ans, fils du défunt militant de gauche engagé Ibrahim Ly, a commencé dès jeudi soir des consultations pour la formation de son gouvernement et devrait les poursuivre vendredi après-midi, d’après son entourage, qui n’a su préciser quand la composition de la nouvelle équipe serait annoncée.

Aucun de ses proches n’a souhaité citer de nom de personnalités déjà consultées.

La nomination de M. Ly semblait généralement approuvée vendredi à Bamako, le quotidien privé Le Soir de Bamako estimant même, en Une, que ce banquier est "un choix conforme aux souhaits des Maliens", éprouvés par la crise qui a mis à genoux leur pays pendant 18 mois.

Certains Maliens, particulièrement sur les réseaux sociaux, exprimaient
cependant leur scepticisme. Ainsi, le twitto @Abdou_diarra ne comprend pas que
le président Keïta, ayant prêté serment mercredi, ait nommé "un Premier
ministre apolitique dans une période très politique" après les soubresauts
dans le pays.

"Défis complexes et multiformes"
La crise au Mali avait débuté en janvier 2012 dans le Nord par une
offensive de rebelles touareg. Ils avaient été rapidement supplantés par des
groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda, qui avaient pris le
contrôle de cette vaste région une semaine après un coup d’Etat militaire
ayant renversé, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré.

Les jihadistes avaient ensuite laminé la rébellion touareg et l’armée
malienne, multipliant les exactions au nom de la religion avant d’être en
grande partie chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention
militaire franco-africaine toujours en cours.

Dans les territoires reconquis, l’armée malienne avait alors également
commis des représailles (torture et exécution sommaire notamment) envers des
collaborateurs, supposés ou avérés, des rebelles.
Le conflit a ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et
noires et provoqué le déplacement d’environ 500.000 personnes.

En dépit de craintes sécuritaires, le pays a organisé sans incidents
majeurs la présidentielle, remportée au second tour le 11 août par Ibrahim
Boubacar Keïta.

S’il peut compter sur la communauté internationale qui a promis en mai une
aide massive de 3,2 milliards d’euros au pays, M. Keïta, son Premier ministre
et leur gouvernement devront s’atteler à une lourde tâche.

Pour certains, un des atouts d’Oumar Tatam Ly est son parcours riche de
plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’économie et des finances.
Après de brillantes études en France, où il est né, il a travaillé à la
Banque mondiale, puis à la présidence malienne (durant le mandat d’Alpha Oumar
Konaré) de 1992 à 1994, année où il a ensuite intégré la BCEAO (Banque
centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), y engrangeant 19 ans d’expérience
à divers postes.
Dans son dernier message à la Nation en tant que président intérimaire,
mardi soir, Dioncounda Traoré avait mis en garde M. Keïta sur l’ampleur de la
mission qui l’attend.

Il "est, par la force des choses, le président d’un temps de défis
complexes et multiformes, le président d’un temps de réconciliation, de
refondation et de reconstruction. (...) La demande sera grande quand l’offre,
elle, restera hélas modeste, du fait des moyens réduits de notre pays mais
aussi du fait des nouveaux besoins créés par notre crise", avait-il dit.
sd-cs/mrb/mba



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