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Coup de force de l’ex-CNSP : Des Maliens réagissent !
Publié le jeudi 27 mai 2021  |  Le Pays
Prestation
© aBamako.com par AS
Prestation de serment du président et du vice président de la  transition 
Bamako, le 25 septembre 2020  le président et du vice président de la  transition  ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako 
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Après la publication de la liste du nouvel attelage gouvernemental au Mali, qui a vu deux membres influents de l’ex-CNSP éjectés de leurs fonctions ministérielles, l’ex-junte militaire a arrêté et destitué le président de la Transition, Bah NDaw et son Premier ministre Moctar Ouane pour leur rendre compte. Cet acte des militaires qui ont fait le coup d’État de 2020 contre l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a été condamné par plusieurs mouvements politiques, de la société civile et même la communauté internationale qui menace d’infliger une sévère sanction contre les auteurs.

L’ex-junte qui a renversé le 18 août 2020, le Président démocratiquement élu Ibrahim Boubacar Keita vient de démettre les dirigeants qu’elle avait mis en place, il y a neuf mois. Cela, suite à la publication de la liste d’un nouveau Gouvernement auquel on a éjecté deux de ses membres fondateurs. Depuis 72 heures maintenant, le pays est replongé dans une autre crise militaro-sociologique. Face à cette situation, certains mouvements politiques, de la société civile et même de la communauté internationale ont condamné un « coup de force » des militaires de l’ex-CNSP et demandent la libération immédiate et la restauration des autorités de la Transition pour sa bonne conduite.

Les partis CODEM de Housseini Amion Guindo et YELEMA de l’ancien Premier ministre Moussa Mara ont été les premiers à condamner un « coup de force » de militaires qui ont renversé le régime IBK en août 2020 contre les autorités de la Transition dirigé par Bah NDaw. Les partis ont qualifié l’interpellation du Président NDaw et son Premier ministre Ouane d’une « séquestration inacceptable dans une démocratie et dans un État de droit » avant d’exiger leur libération immédiate et leur remise sans conditions dans leurs fonctions.

Quant à l’ancienne majorité présidentielle (EPM), elle condamne « toute prise de pouvoir par la force », avant d’exprimer ses inquiétudes face aux évènements actuels du pays. « L’ensemble pour le Mali » invite ainsi « tous les acteurs à régler tous les différends par le dialogue et la concertation conformément à la constitution et à la charte de la Transition ».

En outre, le Conseil national de la société civile s’est dit indigné de l’agissement « unilatéral consistant » à travers un communiqué « … de placer hors de leurs prérogatives le Président de la Transition et son Premier ministre ainsi que toutes personnes impliquées dans la situation ».

Par ailleurs, le FAD de Nouhoum Sarr se dissocie de la désignation du Président de la Transition. Le parti « engage les protagonistes à organiser une vaste consultation pour redresser la transition en consolidant les acquis de la mise en place des organes de la Transition ». Quant à la CNAS Faso Herè de l’ancien Premier ministre Soumana Sacko affirme que « c’est à ceux qui ont participé et assisté à la désignation du Président de la Transition de condamner ou d’accepter ».

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS
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