Deux semaines après la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle qui a consacré sa victoire, le président Ibrahim Boubacar Keïta tardait à nommer ses proches collaborateurs. Il vient enfin de donner le ton en nommant, Cheick Diarra comme secrétaire général de la présidence. Cité parmi les premiers ministrables, ancien directeur de cabinet du ministre Baba Akhim Haïdara entre 1992 et 1993, Cheick fut ambassadeur du Mali à Washington.
Aujourd’hui, à travers son décret de nomination, il devient le collaborateur le plus proche du président IBK. Brillant intellectuel, le choix de Cheick comme secrétaire général de la présidence est-il bien réfléchi ? C’est la question qui taraude l’esprit de certains observateurs qui ne voient aucune intimité ou une quelconque complicité de vu et d’action entre les deux hommes. Or, entre le président de la république et son secrétaire général, plus qu’une dynamique événementielle, c’est une complicité de longue date ayant résistée à l’épreuve du temps.
Depuis IBK à l’Adema jusqu’au RPM, les observateurs de la scène politique ont du mal à décrypter dans les faits, un lien politique si fort entre les deux hommes pouvant conclure à la nomination de Cheick Diarra comme premier collaborateur du président IBK.
Du côté du RPM, beaucoup s’attendaient à ce que Bocari Téréta, le secrétaire général du parti ou encore Seydou Nour Keïta occupe ce poste. Pour certains cadres du parti d’IBK, le geste est plus parlant. Le RPM n’est pas plus proche du président que les autres partis ou hommes qui l’on rallié. Toute chose qui sera de nature à compliquer le maillage autour d’Ibk.
Cheick Diarra est cadre de l’US-RDA. Actuellement, il est de la tendance du ministre Moussa Bocar Diarra de l’UM-RDA. Sa nomination est-elle une récompense de l’UM-RDA, membre du regroupement IBK 2012 ? Ou est-ce un clin d’œil à la famille Diarra pour des raisons historiques ?
Si les compétences intellectuelles du nouveau secrétaire général de la présidence sont avérées, le climat avec son entourage n’est toujours pas celui qu’on souhaite dans un cadre de travail.
Désormais, c’est à lui que revient la lourde tâche de donner à Koulouba la force et la hauteur qui sied à un pouvoir digne d’un Mali nouveau.