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France, Etats-Unis et ONU dénoncent un nouveau coup de force au Mali
Publié le jeudi 27 mai 2021  |  Le monde.fr
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© aBamako.com par AS
Visite du vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, au ministère de la Sécurité.
Bamako, le 30 Septembre 2020. Le vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a rendu visite au personnel du ministère de la Sécurité.
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Les putschistes, menés par le colonel Goïta, ont obtenu le départ des autorités de transition.

« La communauté internationale peut prendre des sanctions, cela n’aura pas un grand impact [sur les putschistes]. C’est le peuple qui en souffrira », assène calmement Youssouf Coulibaly, le conseiller juridique du colonel Assimi Goïta, principal responsable du coup de force qui a secoué le sommet de l’Etat malien, lundi 24 mai. En arrêtant le président de transition, Bah N’Daw, son premier ministre, Moctar Ouane, et trois collaborateurs, les putschistes ont réalisé un « coup d’Etat dans le coup d’Etat », selon les mots du président français, Emmanuel Macron. Car ce sont les même militaires qui avaient balayé en août 2020 le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ». Avec à leur tête, déjà, le colonel Goïta.

A l’issue d’une réunion convoquée en urgence mercredi 26 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a « fermement condamné l’arrestation » des autorités. Sans qualifier l’événement de coup d’Etat ni annoncer de mesures, les membres du Conseil ont exhorté les militaires à « retourner dans leurs casernes sans délai », avant d’appeler à une reprise immédiate de la transition civile. Pour tenter de remettre celle-ci sur des rails, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivée mardi à Bamako.

Si les efforts de médiation n’aboutissent pas, « nous prendrons des sanctions contre tous ceux qui empêchent le processus de transition de se développer », a prévenu le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Les Etats-Unis ont quant à eux annoncé la suspension de leur assistance aux forces maliennes et comptent « étudier des mesures ciblées » contre les perturbateurs de la transition. Des pressions qui n’ont, pour le moment, eu aucun effet sur les putschistes.
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