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Macron menace de retirer les militaires français si le Mali va "dans le sens" d’un islamisme radical
Publié le dimanche 30 mai 2021  |  AFP
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait "dans le sens" d'un islamisme radical, dans un entretien au JDD diffusé dimanche, après un deuxième coup d'Etat en neuf mois. La France, qui engage environ 5.100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays. Mais Paris, comme l'UE, a dénoncé mardi un "coup d'Etat inacceptable" après l'arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l'homme fort du pays le colonel Assimi Goïta. "Au président malien Bah N'Daw, qui était très rigoureux sur l'étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j'avais dit: +L'islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie!+ Il y a aujourd'hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai", a mis en garde le président français, dans un entretien a JDD à l'occasion d'un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud. Le chef d'Etat français affirme également avoir "passé le message" aux dirigeants d'Afrique de l'Ouest qu'il "ne resterait pas aux côtés d'un pays où il n'y a plus de légitimité démocratique ni de transition". Il rappelle avoir dit depuis trois ans, "au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie". "Au sommet de Pau, j'ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n'avons pas vocation à rester éternellement là-bas", a-t-il répété.Emmanuel Macron met en garde contre un échec d'une politique de développement en Afrique. " Je le dis avec lucidité, si on est complices de l'échec de l'Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire", estime-t-il. Il réaffirme qu'il faut donc "investir massivement" au sortir de la pandémie de Covid-19 "avec l'équivalent d'un plan Marshall" et que la communauté internationale doit avoir "la générosité de dire qu'on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir".
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